Carnet de Terre # 11 – L’étui à capotes anglaises et Hans Op De Beeck

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Pendant que Marleen explore la boutique du centre d’information, j’entame la conversation avec Martin, le réceptionniste du ‘Bip – Brussels Info Place’. Il doit être en manque de contact, ou bien il est naturellement volubile, mais à mon innocente question « quels étaient les précédents occupants de cet immeuble », le jeune homme part dans une longue dithyrambe où il me fait l’inventaire exhaustif et détaillé des occupants de l’Hôtel de Grimbergen, édifié en 1776 par l’abbaye du même nom.
Dans le désordre, cafés, librairies, banque Lloyds, Ministère de la Région Bruxelloise, résidence de Guillaume d’Orange en 1821, Haute Cour Militaire, Ministère des Chemins de Fer, Cour des Comptes et aujourd’hui, depuis 2008, le Bip, la Maison de la Région Bruxelloise.
Marleen me rejoint au moment ou Martin change de sujet. Il est né à Molenbeek et il déplore le projet de modernisation de la zone le long du canal, car cela crée des îlots de gens fortunés à côté de quartiers sociaux occupés essentiellement par des immigrés. Suit un cours de sociologie sur la difficulté de l’intégration des nouveau arrivés, la criminalité latente et la différence croissante du niveau d’éducation entre les jeunes nantis et les nouveaux venus dans notre pays.
Une demi heure plus tard, nous remercions notre réceptionniste, on se souhaite mutuellement une bonne année et nous partons à la recherche d’un restaurant.

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Ce matin, avant de prendre le train pour Bruxelles, j’introduis successivement mon numéro de registre d’état civil suivi par le numéro de ma carte bancaire dans les fenêtres appropriées du site de la SNCB. Ainsi le contrôleur du train à l’aide de son ‘Schmilblick’ peut vérifier que j’ai payé nos deux tickets de voyage. Je reste émerveillé par ce système, plus de papiers, tout est dans le nuage. Comme le disait ma maman, ‘Wenn Engel reisen, lacht der Himmel’.

Notre programme du jour comporte en premier lieu, la visite de l’exposition ‘The Power of Objects’ au centre d’Art ING, place Royale à Bruxelles.
Au travers de 25 objets l’exposition essaye de répondre aux questions suivantes: C’est quoi le Design? Que faut-t-il pour qu’un produit devienne un icône? Comment devient-il un best seller?
Nous aimons bien l’étui à préservatifs en argent, un objet qui n’a répond pas à ces critères. En effet, sa créatrice n’a pas réussi à trouver et convaincre un industriel à mettre l’objet en production.

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Après le lunch, dans le clair obscur du musée du Botanique, nous allons admirer Hans Op De Beeck, artiste Bruxellois qui expose des aquarelles de paysages tranquilles en noir et blanc. L’exposition intitulée ‘The Drawing Room’ se termine aujourd’hui, le 4 janvier.
Dans une minuscule salle au fond de la galerie, nous assistons à la projection d’un dessin animé des oeuvres de l’artiste. Les tableaux défilent lentement, de temps à autre un personnage traverse l’écran, souvent une légère pluie ou une fine neige insuffle un semblant de dynamisme à l’orée d’un bois, à une rivière paisible ou à une route déserte.
L’ensemble est un grand moment de poésie visuelle.

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Pour revenir au début de mon billet, dans les salles du premier étage du ‘Bip – Bruxelles Info Place’, sont réunis des reportages sur les communes, par quartier, illustrés par des maquettes et de nombreuses photos couleur de la dimension des murs des salles.
A l’entrée, une installation permet au visiteurs de se faire photographier sur un arrière-plan d’une scène de la ville. Très fière, la réceptionniste nous explique le mode d’emploi du système et nous envoyons à la famille quelques clichés, les ‘selfies’ sont à l’ordre du jour.

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2 commentaires pour Carnet de Terre # 11 – L’étui à capotes anglaises et Hans Op De Beeck

  1. Alfred Spira dit :

    Bonne année! Amitiés Freddy

  2. Roland Schiltz dit :

    Poésie visuelle, en effet, Hans Op De Beeck. Les gammes de noirs, blancs, gris confèrent un climat onirique. Une façon d’abstraire le paysage représenté d’une réalité trop immédiate.

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