La gamine en vélo à sa mère: »regarde maman, une péniche »
La dame en vélo à Marleen: « c’est une péniche? »
Marleen: « non, c’est une vedette Hollandaise »
La dame: » ah, vous êtes Hollandais! »
Marleen: » non, Français, mais le bateau a été construit en Hollande »
Premier temps de réflexion.
La dame (d’un air inquiet): « et les tempêtes? »
Marleen: »le fluvial ce n’est pas la mer, on s’amarre et on attend que ça passe »
Secxond temps de réflexion.
Les portes de l’écluse s’ouvrent, on continue notre navigation. « Au revoir madame »
La conversation a lieu en plein soleil, car par beau temps, il est rare que nous n’ayons pas un échange avec les badauds qui meublent les écluses. Souvent ce sont des mammys et de papis, (j’ai vérifié l’orthographe dans le Robert), accompagnés de leurs petits-enfants et les cyclo-touristes habillés pour la circonstance, qui s’intéressent aux bateaux et au fonctionnement des écluses.
Ce qui nous paraît évident, après avoir négocié quelques milliers de bassinées, paraît parfois mystérieux au yeux des non-initiés, alors, on explique.
Ce soir, nous sommes amarrés au PK 57, sur le canal du Rhône au Rhin, c’est le cours d’eau qui relie la Saône au Rhin en empruntant en partie le lit du Doubs.
On navigue avec alternance sur le canal et sur la rivière, c’est un beau trajet, le Suisse qui hier était amarré derrière nous à Choisey me confiait ce matin, c’est le plus beau canal de France.
En 2014, à la même époque, nous avons fait le même trajet dans l’idée de prendre le Rhin à Mulhouse, le descendre jusque Strasbourg pour ensuite emprunter le Rhin-Marne pour aller passer le mois de septembre à Paris.
Sur le trajet il y a le plan incliné d’Arzviller. En 2013 un accident grave mis cet ouvrage d’art en chômage pendant des mois. La réparation fut terminée en mai 2014 et l’ouverture à la navigation fluviale fit l’objet d’une cérémonie en grande pompe à laquelle assistèrent les d’autorités locales et nationales. Trois semaines après la fête, les techniciens des VNF détectèrent des fissures dans les support et l’ensemble fut une seconde fois fermé à la navigation.
Après l’intervention des experts des compagnies d’assurance les travaux de réparation reprirent en mars 2015 avec la promesse d’ouvrir l’ascenseur au trafic, le 15 juillet 2015.
Il y a trois jours, VNF émis un avis à la batellerie annonçant que les travaux ne seraient pas terminés à la,date prévue et que la nouvelle date d’ouverture n’était pas encore connue.
Toute cette explication pour dire que cette année-ci, nous avions l’intention de prendre l’itinéraire que nous avions interrompu l’année dernière à Montbéliard, mais que compte tenu de ce que je viens d’écrire ci-avant, nous nous contenterons d’aller à Besançon pour ensuite faire demi-tour et rejoindre Paris par le Champagne Bourgogne, comme en 2014. Voir mes billets de l’année dernière pour plus de détails.
Sur le trajet de Saint-Symphorien-sur-Saône à Besançon, nous faisons une halte à Choisey.
Les petits poissons sont toujours présents et comme l’année dernière, lorsque nous faisons notre baignade rafraîchissante, c’est par centaines que gratuitement ils broutent nos épidermes.
Demain nous partons pour Besançon.