Potsdam – Die Pfaueninsel

Johann Kunckel était chimiste et alchimiste. Il isola le phosphore et il recherchait la pierre de sagesse.
En 1677 il rejoint la cour du ‘Grosse Kurfursten’ mais n’obtint pas les honoraires promis de 1000 talents car ses détracteurs dirent: ‘Si Kunckel réussit à faire de l’or, il n’a pas besoin d’argent, si il ne réussit pas, il n’y a pas de raison de lui en donner’.
En finale il obtint 500 talents du Kurfurst, ‘ce que je paye mes laquais confidentiels’ et en 1685 le prince lui offrit la ‘Pfaueninsel’ sur laquelle on lui construit un moulin à vent, des fours et un laboratoire secret. Il obtint également le droit de brasser, de distiller et de cuire du pain, assurant ainsi l’autarcie de la vie sur l’île.
Il redécouvrit le secret de fabrication du verre rubis, pour lequel il obtint un brevet de protection.
À la mort du ‘Grosse Kurfurst’ on lui intenta un procès l’accusant de ne jamais avoir produit des ‘choses utiles’. Il se défendit par ces mots célèbres: ‘L’honorable Kurfurst aimait les objets rares et insolites et il se réjouissait devant les choses belles et gracieuses.
À l’usage qu’on en fit, je ne peux répondre’.
Peu après, son laboratoire brûla.

L’histoire finit bien car en 1692 le Roi Karl XI de Suède l’invita à Stockholm ou il pris la nationalité du pays. Il fut ensuite anoblit et finit sa vie comme Johann Kunckel von Löwenstern.

Je tire cette anecdote du livre de Theodor Fontane qui raconte de sa façon colorée, l’histoire de la Pfauseninsel.

À partir de Willem Friedrich II, l’endroit devint le lieu privilégié des membres de la cour lorsqu’ils recherchaient à fuir les obligations des palais de Potsdam.
On y chassa les nombreux oiseaux aquatiques qui peuplaient les roseaux qui entourait l’île. On y créa un zoo et les rois firent venir du monde entier des animaux exotiques, dont des paons et le nom resta.
Des jeux furent installés sur les pelouses des parcs dont une montagne russe qui à son inauguration valu un nez cassé à Willem Friedrich II.
Des pompes à vapeur alimentèrent les fontaines et le roi fit construire un petit château pour sa maîtresse la Comtesse de Lichtenau.
Par les belles journée d’été les rois, les princes, les princesses et les nobles empruntaient leurs embarcations diverses pour aller danser, chanter, faire la fête ou se reposer dans cet endroit paradisiaque.

Le 15 juillet 1852, le Tzar Nicolas était l’hôte de Friedrich Willem IV à Potsdam.
Au même moment, mademoiselle Rachel, la tragédienne Française se produisait à Berlin.
Hofrat Schneider, le conseiller du roi réussit avec beaucoup de mal à convaincre la diva de venir se produire devant la cour sur la Pfaueninsel.
Il s’avère que rien n’était prévu pour ce genre de spectacle, ni scène, ni rideau, ni costume, ni éclairage et lorsque Rachel entama sa déclamation, la nuit tombait et son frère Raphaël lui éclaira le visage avec une lanterne de campagne.
Son jeu fut grandiose et le Tzar Nicolas l’invita derechef à se produire à Pétersbourg.
Une statuette de la tragédienne placée derrière le château, rappelle l’événement.

Ce matin vers 10:00, un bac nous conduit en quelques minutes de la terre ferme vers l’île.

Nous assistons à une visite guidée du château.
Il est surprenant de découvrir que par miracle celui-ci n’a pas endommagé pendant les deux guerres. Du fait qu’il était à l’Ouest pendant la séparation, le régime communiste ne l’a pas cannibalisé ou transformé en manufacture de confiture de prunes.

De la dimension d’une grande villa, l’intérieur est resté tel qu’il a été conçu par Wilhelmine Encke, comtesse de Lichtenau en 1792. Les visiteurs sont priés de chausser des patins pour circuler sur les parquets cirés, les murs des salles et des chambres sont tapissés de toiles en coton peint, le grand chic de l’époque et même les meubles sont restés pour la plus part, d’origine, un petit bijou.

Le soleil est très présent ce matin et nous aurions tiré un grand plaisir de la promenade autour de l’île si ce n’est que les bois sont peuplés de moustiques avides de sang humain et que nous n’avons pas pris de citronnelle dans nos bagages.

La dunette du Chat Lune est un endroit bien agréable pour passer une belle après-midi de fin d’été.

20110821-073818.jpg

20110821-074017.jpg

20110821-074328.jpg

20110821-074556.jpg

20110821-074743.jpg

20110821-075302.jpg

20110821-075359.jpg

20110821-075624.jpg

20110821-075850.jpg

20110821-080040.jpg

20110821-080642.jpg

20110821-080732.jpg

20110821-080755.jpg

Cet article, publié dans Exploration, Exposition, Musées, Potsdam, est tagué , , , , , , , , , . Ajoutez ce permalien à vos favoris.

2 commentaires pour Potsdam – Die Pfaueninsel

  1. Sugel dit :

    Jules Kunckel d Herculais notre collegue .aide naturaliste au Museum a rec u les palmes d officier d Instruction .publique. Kunckel d Herculais au nom de la Commission du .Prix Dollfus pour 1886 donne lecture du rapport suivant .Messieurs et chers Collegues .Votre Commission a bien voulu me charger d etre son interprete pour .vous exposer le resultat de ses deliberations.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.