Le Rhône-Rhin, Choisey, Dole et Thoraise


imageMon dernier billet date de Seurre, depuis lors nous avons fait du chemin.

Conseillé par le guide fluvial Du Breil, nous sommes amarrés au quai en amont de l’ancien mur d’un écluse de garde du canal Rhône-Rhin, au PK 57 à quelques encablures de Thoraise et à 17 kilomètres de Besançon.
À tribord il y a un barrage sur le Doubs, la chute d’eau qui en dévale couvre tout autre bruit. Toujours à tribord, de l’autre côté de la rivière, nous apercevons une usine désaffectée avec une impressionnante cheminée en brique rouge. Cette vue nous enchante car nous sommes amateurs d’archéologie industrielle. À bâbord, sur le talus du canal opposée au Chat Lune, passe une ligne de chemin de fer et où circulent régulièrement des TER à vitesse normale et des TGV à petite vitesse.
Nous aimons les trains et le roulement des rames s’harmonise avec le grondement de l’eau du barrage.
On dormira bien cette nuit.

De Seurre nous sommes remontés à Verdun-sur-le-Doubs, le confluent de cette rivière avec la Saône.
Plus au nord, le Canal Rhône-Rhin part de Saint-Symphorien-sur-Saône et le Doubs le rejoint à Dole.
À partir de là et pour notre plus grand plaisir, les sections du canal alternent avec des sections de rivière canalisée.

Avant Dole, nous sommes restés trois jours à Choisey, un village tout en pierre jaune où le boulanger, le boucher, le magasin d’alimentation générale et tous les autres commerces ont fermés leurs portes depuis bien longtemps. Par contre, plus haut sur la colline, le centre commercial de Dole s’est implanté avec ses grandes surfaces tel que le Cora et le Grand Frais et ses magasins parasites, une boutique Orange, la Lunettes Joyeuse et la Presse.

La halte fluviale de Choisey est bien aménagée et propre mais il n’y a ni eau ni électricité. Ce n’est pas un mal, car cela nous évite d’avoir comme voisins les équipages souvent bruyants des Canalous et autres Le Boat. Ceux-ci, voraces en électricité, sont obligés de s’amarrer dans les ports équipés.
Nos batteries nous permettent de tenir au moins trois jours sans devoir les recharger et notre réserve d’eau potable tient deux semaines. En prime, l’amarrage est gratuit et l’eau du canal est suffisamment propre pour nager matin et soir. Il est très poissonneux, un morceau de pain jeté à l’eau provoque un bouillonnement de fretins, en quelque secondes la mie est engloutie.
Les jeunes poissons ne se contentent pas de pain. Lorsqu’après avoir nagé, nous faisons une pause dans l’eau, les mains accrochées à l’échelle du bateau, nous découvrons que par dizaines ils viennent picorer notre peau nue, le dos, les bras, les jambes, le torse. À celles qui payent pour une séance de pédicure à poissons, je dis, venez à Choisey, c’est gratuit et ils font tout le corps.

De Dole je retiens la promenade du ‘chat perché’ et la visite de l’Hôtel-Dieu.
Le long du chemin de halage, nos Brompton nous amènent en ville en vingt minutes.
La jeune femme du syndicat d’initiative nous explique que pour l’itinéraire fléché, il y a une différence entre les triangles et les disques sertis dans les trottoirs de la ville. Je devine, « les triangles c’est pour avancer, les disques on regarde ». Erreur, les disques permettent à ceux qui n’ont pas envie de parcourir les 4,5km du grand tour, de prendre des raccourcis.
On bavarde et lorsqu’elle apprend notre manière de voyager, elle nous demande si elle peut nous accompagner. Comme elle est mignonne, je lui dis: « bien entendu, la cabine avant elle libre, vous venez à quelle heure? » La petite pierre précieuse sertie dans sa lèvre supérieure frémit, elle fait la moue et n’insiste pas.

Le samedi nous reprenons nos vélos, c’est l’unique jour où l’apothicairerie de l’ancien Hôtel-Dieu ouvre ses portes au public. L’imposant bâtiment à été restauré et en 2000, l’ancien hôpital devient la médiathèque de la ville, les lits des salles des hommes et des femmes ont fait place à des rayonnages de livres entreposés sur deux niveaux intermédiaires métalliques. Dans l’angle des deux salles, la chapelle à été conservée, on peux l’admirer au travers des vitrages des portes qui donnent sur les salles. Cette configuration permettait aux malades de suivre les offices sans pour autant qu’hommes et femmes ne se voient.
Nous échangeons nos impressions avec la guide qui se tient à disposition des visiteurs dans la chambre de la Maîtresse et l’apothicairerie, c’est avec la chapelle, les seuls locaux gardés dans leur état d’origine.

Après trois jours de cure de poissons nettoyeurs, nous poursuivons notre chemin en direction de Besançon.

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