Besançon, L’Horloge Astronomique, les Apothicaireries et la Chapelle Notre-Dame-du-Refuge

Bientôt, lorsque le niveau d’eau du Doubs aura un peu baissé et que le courant sera moins fort, nous quitterons Besançon. En attendant, voici la première partie du rapport de ce que nous avons fait pendant la semaine écoulée, à part nous promener dans les rues pour photographier des escaliers, des portes et des grillages.

Le mécanisme extérieur de l’horloge de la Cathédrale est commandé par une horloge astronomique construite au XIXe siècle par Auguste-Lucien Vérité. Elle est située au pied de la tour et sa visite est possible 10 minutes avant l’heure, de façon à voir les aiguilles et personnages mobiles qui s’animent à chaque heure.
Le guide, un monsieur d’un certain âge, un peu chauve, un peu boiteux et un tantinet cynique, nous ouvre la porte et nous souhaite la bienvenue exactement à l’heure prévue. Lorsque les sept visiteurs sont rentrés dans la petite pièce qui abrite le chef-d’œuvre, il referme les battants de la porte ayant au préalable affiché à l’extérieur l’indication de l’heure de la prochaine visite. Nous étions à peine rentrés que des touristes tardifs frappent à la porte, notre guide reste imperturbable. La précision de l’horloge est d’une seconde par 24 h, aussi on ne badine pas avec les horaires.
Le guide ayant déclaré que comme Clemenceau, il estimait que l’anglais ‘ce n’est jamais que du français mal prononcé’, nous nous chargeons de traduire ses commentaires pour deux visiteurs Japonais, professeurs du département d’ingénierie de l’université de Daido à Nagoya.
L’horloge est composée de 30 000 pièces mécaniques et présente 122 indications toutes interdépendantes dont : heures, dates, saisons, durée du jour et de la nuit, heures à 20 endroits du monde, nombres d’éclipses lunaires et solaires, signes zodiacaux, date de Pâques, dates et heures des marées, heure solaire, solstice, et plus elle exhibe de nombreux automates et chorégraphies mécaniques et animations du système solaire, inspirées par la Bible et déclenchées en fonction du calendrier et de l’horaire.
Un des Japonais demande « et Tokyo? ». Sourire triomphant du guide: « La question piège, l’horloge date de 1860 et Tokyo ne fut créé qu’en 1868 ». Nos professeurs éclatent de rire et applaudissent.
À l’issue de la visite, chacun d’eux insiste pour nous prendre en photo, les bras autour des épaules, avec son collègue. On échange nos cartes de visites et l’un part pour Genève, l’autre pour Paris.

Pour ne pas perdre l’habitude, le mardi, nous suivons une visite guidée des apothicaireries de la ville.
La plus grande et la plus belle est celle de l’hôpital Saint-Jean. Celle de la maison de Victor Hugo est à voir en rue au travers de la vitrine.

Le mercredi, nous poussons la porte de la Chapelle Notre-Dame-du-Refuge. Une dame aux cheveux gris, vive et érudite nous propose ses commentaires. Comme nous sommes curieux et que nous avons le temps, elle nous invite à nous asseoir sur une chaise d’église pendant qu’elle y va de son introduction. Ensuite, elle nous prend par la main, nous promène dans les lieux et nous explique le détails de toutes les sculptures, peintures et statues, en ponctuant ses explication par des textes d’évangiles.
La Chapelle vient d’être rénovée, les dorures brillent de tout leurs feux et les couleurs des peintures sont resplendissantes.
Le tracé du plan du sol est l’elliptique, le grand axe est occupé à ses extrémités par la porte d’entrée et le chœur. Au fur et à mesure de l’élévation du bâtiment, l’ellipse se transforme et le dôme est un cercle. On part de l’imperfection au sol pour s’élever vers Dieu, symbolisé par le cercle parfait. La Chapelle est adjacente à l’ancien couvent du Refuge, l’institution voisine qui au dix-huitième siècle recueillait les essentiellement des prostituées, nombreuses dans cette ville de garnison. L’hôpital soignait leur corps, la Chapelle leur âme.

Prochain billet, le musée du temps et la Citadelle.

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