Dans le train qui nous conduit à Louvain je lis Rosa Candida, un livre de l’Islandaise Audur Ava Ólafsdóttir. Les Islandais n’ont pas de nom de famille, ainsi Ólafdóttir n’est pas un patronyme, c’est l’indication qu’Audur Ava est la fille d’Ólaf.
Question livres, nous sommes un tantinet maniaques, nos bibliothèques sont rangés par genre, par langues et par ordre alphabétique. La seule exception sont la centaine de non-lus qui sont rangés par ordre alphabétique, tout genre et toutes langues confondues.
Ainsi, ‘Rosa Candida’ de la fille d’Ólaf, attendait calmement le moment d’être lu, rangé entre ‘Dead Men Running’ de D’Arcy Niland et ‘Total Recall’ de Sarah Paretsky.
Le livre que j’ai en main est édité par ‘Point2’, c’est un format de poche fait pour la lecture en train. C’est Nadine, la femme de Freddy qui nous l’a offert.
Le temps de faire le Sudoku du Metro et de lire une centaine de pages de Rosa et nous arrivons à destination.
Pour célébrer les 500 ans de la naissance d’André Vésale, le musée M organise une exposition qui éclaire diverses facettes de ‘Vesalius’.
On y trouve l’original de son œuvre ‘De Humani Corporis Fabrica’ dont on peut feuilleter une version digitalisée.
L’exposition retrace sa vie, ses oeuvres, sa pensée humaniste et son influence sur ses contemporains.
Nous admirons les planches anatomiques, les reproduction en cire et les écorchés.
On y trouve également la reconstitution grandeur nature d’un théâtre anatomique, l’espace qui accueillait les dissections.
La dernière salle baptisée ‘épilogue’ nous fait découvrir les techniques actuelles de l’imagerie médicale avec les possibilités offertes par la modélisation en 3D.
Pour en savoir plus sur André Vésale, ouvrez le lien ci-dessous.
http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/vesale_andre.html
Le dernier paragraphe de la biographie ci-avant attribue la raison de son pèlerinage à Jerusalem à une condamnation par l’Inquisition. Les biographes actuels affirment que cette version est fausse. Il s’avère qu’un certain Hubert Languet, un diplomate de Charles Quint aurait, pour des raisons non divulguées, colporté cette version de l’histoire.
Le pourquoi de son pèlerinage à Jérusalem restent inconnu. Il mourut au retour, âgé d’une cinquantaine d’années, après un naufrage sur l’île de Zakynthos en mer Ionique.
La référence à l’Inquisition me ramène aux événements dramatiques de Paris. Je ne souhaite pas renchérir sur les débats philosophiques qui remplissent les médias depuis quelques temps mais j’aime souligner que depuis que l’homme les a imaginées, les religions monothéistes ont les mains teintées de sang. D’aucuns affirment que la violence a des raisons économiques et que la religion n’est un prétexte aux actions meurtrières, c’est trop facile.
Je suis athée mais si je devais choisir un religion, j’opterai pour les dieux grecs et romains, ils sont tellement près de nous, les comédies boulevardières célestes sont divertissantes.
Dans le train du retour, je continue à lire avec plaisir l’histoire de Lobbi et de ses roses.
Je me demande si il va retrouver Anna et la petite fille qu’il a par distraction, engendré avec elle dans la serre de sa mère, un soir d’été.