Un matin de Pâques, un jeune berger mène son troupeau le long de la plage. La mer Baltique était calme comme un lac. Soudain, une ville ancienne surgit des flots.
Devant lui une porte richement décorée l’invite à satisfaire sa curiosité. Les gardiens armés de hallebardes dorées, le laissent pénétrer au cœur de la cité. Il croise des habitants richement habillés de manteaux de fourrures, les femmes portent des robes brodées et arborent des bijoux en or sertis de pierres précieuses.
Les maisons sont plus belles les unes que les autres, frontons en bois sculpté, colonnes en marbre. Les rues brillent de tous les éclats de l’or et des matières précieuses qui décorent les habitations.
Le jeune berger est muet d’admiration. Il s’arrête devant une boutique, le vendeur lui offre une pièce de tissu brodé. Le jeune homme secoué la tête, il n’a pas un sou en poche. D’autres vendeurs se joignent au premier et offrent au berger les plus beaux objets de leur collection. Un des négociants, tout sourire, lui montre une petite pièce de monnaie, pour laquelle il lui offre l’ensemble de son présentoir. Encore une fois, à regret, le jeune berger doit refuser l’offre.
Ses poches sont vides, il quitte la ville et regagne ses moutons.
Lorsqu’il tourne la tête, la cité enchantée a disparu dans la mer.
Le pêcheur à qui le berger raconte son histoire, lui dit, tu as vu Vineta. Cette ville fut la plus riche d’Europe mais ses habitants était devenus tellement arrogants que les dieux de la mer l’ont condamné à disparaître.
Si tu avais eu une pièce de monnaie pour accepter l’offre du marchand, la ville aurait ressuscité des flots.
Depuis toujours, scientifiques et pseudo-scientifiques épluchent les textes anciens et explorent au sonar le fond de la mer en face de Barth à la recherche des traces de la ville disparue.
C’est la cité d’Ys de la Poméranie.
Le musée Vineta de la ville portuaire de Barth nous apprend cette légende.
À l’instar de la figure du blason de la ville, je porte la barbe et par conséquent, le prix d’entrée est de 3€ au lieu de 4€.
Nous venons voir les tableaux du peintre Oscar Achenbach.
À l’étage, on découvre un autre peintre, enfant de la ville, Louis Douzette. D’origine huguenote et spécialiste des clairs obscurs, on le surnomme ‘Douzette clair de Lune’.
La ville hanséatique Stralsund est la porte de l’Île de Rügen.
Après la deuxième guerre mondiale, pendant le régime DDR, des architectes construisirent, au nom du peuple, des immeubles du style stalinien au centre de la ville historique.
Après la chute du mur, la municipalité fit démolir ces horreurs et en 2002 la ville fut classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Le vielle ville a gardé son caractère et sa structure médiévale.
Six églises gothiques en brique rouge témoignent de la richesse de la cité hanséatique.
En 1872 et en 1874, deux tempêtes inondèrent en partie l’île de Hiddensee, située à l’ouest de Rügen. Par deux fois, après chaque tempête, des pêcheurs découvrirent des bijoux en or massifs provenant peut-être d’une tombe Viking que les tempêtes avait mis à jour. L’origine exacte n’a jamais pu être identifiée. Les 16 objets finement travaillés datent des années 1000 ou 1100 de notre ère.
Une autre attraction de la ville est le ‘Ozeaneum’, un complexe marin avec un aquarium géant, selon la brochure, un des trois plus grand d’Europe.
Avant d’arriver à Stralsund, nous avons fait une halte à Potsdam. On connaît bien la ville pour y avoir séjourné de 2010 à 2012 comme vous pouvez le lire sur mes billets de l’époque.
Mon prochain message sera consacré à notre visite de l’Île de Rügen.