18-49- Pass Musée, Mercator, Adriaan Brouwer, ex-Libris et la fibre de carbone

Frislant est une île de l’Atlantique, située sous l’Islande au sud-est du Groenland.

Peuplée d’un million d’habitants, elle figure sur les cartes de Antonio et Nicolo Zeno datant de 1558 et sur les cartes de Gerardus Mercator de 1560. On la retrouve encore en 1693 sur une carte de Vincenzo Coronelli. Ce n’est que vers la fin du 18ème siècle que l’île disparaît des mappemondes, engloutie dans l’océan. La légende veut que ses habitants l’abandonnèrent avant sa disparition pour aller s’installer en Frise, au nord des Pays-Bas. 

C’est en scrutant les cartes exposées dans les salles du musée Mercator à Saint-Nicolas, que je découvre l’existence de cette île fantomatique. Il m’est permis en rêver que la légende soit vraie.

L’exposition temporaire est consacrée à la cartographie Flamande et Hollandaise de 1500 à 1700, l’époque de gloire de la VOC et l’âge d’or qui en découla.

Notre pays vient d’émettre pour la modeste somme de 50€, une carte baptisée ‘Pass Musée’ qui donne l’accès gratuit à 120 musées et à un grand nombre de galeries d’art. 

Sachez que nos voisins du nord disposent du même système depuis une quarantaine d’années. La carte Hollandaise ouvre les portes de plus de 420 établissements d’art.

Mon deuxième rêve du jour est que la France crée la même facilité.

Notre nouvelle carte en main, nous nous sommes empressés de prendre note des endroits à visiter et nous avons pris le train pour Saint-Nicolas. L’ironie veut que les deux musées de cette ville n’acceptent pas (encore?) notre Pass Musée.

Mais nous voulons voir l’exposition temporaire de la cartographie mondiale au musée Mercator. 

Dans le musée adjacent, les ex-libris nous attirent.

Comme je l’ai mentionné dans mon billet il y a quelques semaines, à Frederickshavn, au nord du Danemark, nous avons découvert un musée entièrement dédié aux ex-libris. Cette forme d’art est une niche parmi tous ce que le monde artistique offre à l’heure actuelle. Il est difficile d’en faire le compte mais à première vue, il y a par le monde moins d’une centaine de musées et bibliothèques qui se spécialisent et qui rassemblent cette forme d’art.  

Le ‘Internationaal Exlibriscentrum’ à Saint-Nicolas en est un.

Il n’est ouvert au public qu’à la demande et je prend rendez-vous la veille de notre visite.

La responsable nous accueille à bras ouvert et nous consacre plus d’une heure pour nous montrer une sélection des centaines de milliers d’images que le centre possède et pour nous expliquer les différentes techniques l’utilisées par les artistes. Elle nous informe qu’elle prépare à l’heure actuelle la 22e edition d’un concours international qui aura lieu au printemps 2019 prochain.

Voir ci-après https://musea.sint-niklaas.be/exlibris

À Audenarde, c’est la dernière semaine de l’exposition temporaire d’Adriaan Brouwer. Le curateur a réuni des tableaux venus de musées et de collections privées du monde entier. 

Contemporain de Rembrandt et Teniers, Adrian Brouwer compte parmi les grands peintres des provinces du Nord. 

L’artiste turbulent peint la vie courante de son époque dont il brosse un tableau réaliste et plein d’humour.

En admirant ses œuvres on regrette que l’artiste, enfant de la ville d’Audenarde, soit mort à 33 ans. 

Avant de quitter le musée, on profite de l’occasion pour admirer une nouvelle fois, dans d’autres salles, les tapisseries d’Audenarde. Les verdures sont nos préférées. 

À Gand, nous avons l’habitude de visiter nos musées gratuitement le dimanche matin. C’est un des privilèges offert par la mairie aux habitants de la ville.

Avec notre Pass Musée, nous pouvons y aller quand on veut. Lors d’une ballade au centre de la ville, nous poussons la porte du musée du Design situé rue Jan Breydel dans l’ancien hôtel de maître de la famille De Coninck. 

L’exposition temporaire est consacrée à des objets en matériaux composites. La présentation donne un aperçu de ce l’on peut réaliser en combinant des fibres à des matières plastiques.

Il s’agit tant de prototypes que d’objets d’usage courant, que l’on retrouve dans les domaines les plus inattendus. Scooter électriques, carrosserie d’auto, pales d’éoliennes, vêtements renforcés, prothèses chirurgicales, violons, chaises, j’en passe. L’accent est mis sur l’usage de produits bio, tel que le chanvre et sur la possibilité de recycler les objets en fin de cycle de vie. 

 

  

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