A l’instar de Caton l’Ancien, je suggère à nos virologues, politiciens et experts en la matière, de terminer leurs recommandations en paraphrasant le Censeur Romain: « Corona delenda est »
Curieux comme un singe, je lis et j’écoute tout ce qui se dit et se publie concernant la pandémie. Les nouvelles à la radio et à la télé, les articles publiés par le Morgen, le Standard, la Libre, Libération, Le Parisien, le New York Times, Medium et The Economist.
Pour emballer le tout, je consulte le site du ECDC, https://www.ecdc.europa.eu/en/geographical-distribution-2019-ncov-cases, ainsi que celui de notre centre diplomatique, https://diplomatie.belgium.be/fr/Services/voyager_a_letranger/conseils_par_destination/pays_bas.
Ce dernier, pour voir où nous pourrons éventuellement aller en bateau ou en roulotte, en 2020.
J’en conclus que le stress créé par la confusion est plus mortel que le virus.
Le compte rendu de la semaine:
Le mot écologique:
Avant le Corona, nous n’étions jamais à la maison en été.
Cette année-ci, tout change et on profite avec plaisir de notre piscine écologique. J’insiste sur le mot ‘écologique’ car il fait toute la différence par rapport aux piscines chlorées traditionnelles, ainsi qu’à la natation dans les rivières et en mer.
Dans une piscine écologique, l’eau circule lentement et en permanence au travers d’un filtre composé de pierres de laves. Ce filtre fait un tiers du bassin. Les pierres sont peuplées de bactéries. Leur mission est de rendre l’eau limpide et douce. Une merveille pour se baigner.
Nous ne sommes pas les seuls en profiter. Ce milieu aquatique fait le bonheur des salamandres, qu’on n’entend pas et qu’on ne voit jamais. Des grenouilles qu’on entend souvent et qu’on voit parfois. Des orfes dorées, qu’on n’entend pas mais qu’on voit circuler, faisant des grand cercles dans la pièce d’eau.
Ces poissons sont très actifs au crépuscule et la nuit, car ils se nourrissent d’insectes. Elles partagent les moustiques avec les chauves-souris. En chasse, les orfes dorées nagent sous la surface de l’eau. Ils leur arrive de sauter hors de l’eau pour attraper de petits insectes volants. Exclusivement carnivores, ils ne broutent pas les plantes aquatiques et contrairement aux poissons rouges, ils ne foulent ni les berges ni le sol de la piscine. C’est un gage supplémentaire d’eau claire.
Le mot culturel:
Baptisée le « Crystal Ship », Ostende a créé en 2016 un festival d’art urbain. La ville est une galerie en plein air. Des dizaines d’artistes de rue ont peint cinquante sept façades. L’office du tourisme distribue la brochure de l’événement. Au recto, le plan de la ville avec un numéro et l’adresse de chaque œuvre. Au verso, une petite photo et un mot d’explication. Il nous a fallu cinq demi-journées et 34 kilomètres à pied et à bicyclette pour voir toutes les compositions. Le guide propose des itinéraires mais nous avons trouvé plus commode de créer nos propres cheminements en sélectionnant des regroupements géographiques qui nous semblaient plus logique.
Pour vous donner envie de venir à Ostende, je vous ci-dessous quelques exemples de ce que vous pouvez admirer.
Le mot sportif:
L’ancien vélo de mon beau-père Romain reposait depuis cinq ans contre le mur latéral du garage. Le pneu avant était crevé et l’ensemble criait à l’entretien. Je l’avais recouvert d’un vieux drap blanc pour éviter que la poussière ne recouvre totalement le pourpre de son cadre. Le guidon et la fourche sont de couleur vert pomme. L’ensemble est surprenant mais d’un plus bel effet. La semaine dernière j’ai poussé le vélo jusque chez Marcel, le vendeur et réparateur situé sur la chaussée de Nieuport, à cent mètres à droite du carrefour du Northlaan.
Dans la foulée, on confie à Marcel la remise en conditions du Rayleigh de Marleen qui dormait sous un autre drap blanc, dans le même garage.
Jeudi matin nous avons récupéré les deux engins et cela nous a permis d’aller voir d’autres œuvres du Crystal Ship, en dehors de notre rayon d’action pédestre.
Marcel est un bon mécanicien sympathique et plein d’humour. Je le recommande.
Vendredi matin, le guide en main, nous parcourons le centre d’Ostende à la recherche des Crystal Ship. Sur chemin du retour, dans le Leopoldpark, on croise un anversois, son accent le trahit. Haut comme trois pommes, il a les cheveux blancs coupés en brosse et le masque au menton lui fait une barbe bleue. Un grand sourire au lèvres, il nous confie: ´Quelle belle journée, et quel beau printemps et quel bel été. On est pensionnés et bien payés et grâce au Corona on reste au pays. Il peut revenir tous les ans’. Je lui demande s’il pense qu’il y a cause à effet entre le beau temps et le virus?
‘Qui sait’ fait-il toujours en souriant. Sur ces paroles optimistes, on se quitte en se souhaitant une belle journée.
‘Qui sait’ fait-il toujours en souriant. Sur ces paroles optimistes, on se quitte en se souhaitant une belle journée.
Et il y en a qui se lamentent?
Heureux que vous soyez toujours là, même sans voyages aquatiques ou en roulotte.
Merci, j’espère que vous vous portez bien également