Alexanderplatz et Check-Point Charlie

Dans mon imagination, la Alexanderplatz était ouverte, lumineuse et accueillante. Nenni, c’est grand, d’accord, mais c’est bruyant, chaotique et moche. En prime, c’est jonché de chantiers de construction et les immeubles environnants sont d’un banal à en pleurer.
On n’a qu’une envie c’est de la quitter et d’aller boire un cappuccino et déguster un croissant au chocolat chez Oliv ‘aus Liebe’ dans la Münzerstraße, ce qu’on fit.
A Gand j’ai acheté un guide de Berlin écrit par Marjolein Den Hartog, une journaliste qui réside dans la ville depuis plusieurs années. Dans son livre elle propose 6 promenades de quelques heures chacune qui doivent permettre aux néophytes de découvrir Berlin sans devoir éplucher les Hachettes et autres Berlitz pour arriver à un résultat analogue. C’est bien entendu une approche un peu superficielle, mais comme introduction, ça marche pour nous.
Berlin possède comme Paris de nombreux immeubles avec des cours intérieures qui se succèdent, il y en a parfois cinq d’affilées. Je suis de nouveau frappé par l’usage de la brique jaune entrecoupée de lignes horizontales de briques rouge, les architectes ont leurs modes. Les murs intérieurs de certaines de ces cours portent encore de nombreuses traces de balles, la prise de Berlin n’est jamais très éloignée.
De manière générale, le côté ‘ancien Est du Mitte’ que nous parcourons ce matin est chargé du passé de la deuxième guerre et de la DDR, ou est-ce notre imagination?
En 1933 sur la Bebelplatz, les nazis ont brulé des milliers de livres et Micha Ullman, un artiste Israélien a fait construire une oeuvre commémorative de cet événement. C’est une salle souterraine dont les murs sont meublés de bibliothèques blanches vides que l’on peut observer par une lucarne en verre de 1x1m, sertie dans les pavés de la place.
Dans la numérotation de l’armée américaine, le Check-Point Charlie était le troisième du genre, d’où son nom, les deux premiers étant ‘Alpha et Bravo’. Aujourd’hui les nostalgiques ou les petits malins du syndicat d’initiative de Berlin ont fait reconstruire une guérite flanquée de deux GI rigolards en uniforme de l’époque, pathétique.
Un peu plus loin un véritable tronçon du mur à été conservé, ici ce n’est plus du pathos.
Sur la partie pavée de la Potsdammerplatz, trois tubes en acier de 80 cm de diamètre et de 5 à 6 m de haut sont surmontés de miroirs orientables. Un système ingénieux leur font suivre le soleil et la lumière captée éclaire la station de métro qui se trouve à l’étage du dessous; on n’arrête pas la progrès.
Le très impressionnant monument dédié au Holocauste termine notre journée.

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