Du 16 avril au 2 mai 1945, vingt deux mille soldats soviétiques, vingt mille soldats allemands et plus de trente mille civils perdirent la vie dans la bataille de Berlin. Le 8 mai, la reddition de la Wehrmacht marqua la fin de la deuxième guerre mondiale.
On prête à Stalin d’avoir remarqué que si un mort est une tragédie, mille morts est une ligne dans une statistique.
Les innombrables témoignages auxquels nous avons été confrontés depuis que nous parcourons les rues de Berlin nous font parfois oublier que c’est l’Armée Rouge qui a conquis Berlin. L’imposant mémorial où reposent 7000 soldats soviétiques dans le Treptower Park, nous rafraîchit la mémoire.
La statue de la mère qui pleure, les soldats agenouillés et le guerrier, enfant sur le bras et le glaive qui fend une croix gammée au sommet du mausolée, invitent au silence et à la réflexion.
Pendant que j’écris ces mots, Radio Berlin 88.8 transmet la chanson de Bob Dylan, ‘how many times must a canonball fly…’
À Berlin la guerre reste omniprésente, Marleen remarque que pour les Berlinois elle a probablement duré jusqu’en novembre 1989.