Un Eisbein, Neptune et le Reichstag

Ce midi, les végétariens progressistes que nous sommes avons dégusté avec beaucoup d’appétit, un Eisbein avec de la choucroute et des pommes vapeur dans la cantine de la Rotes Rathaus, l’hôtel de ville de Berlin. Le plat coûtait 4,30€ et boissons comprises, nous avons déboursé 10,20€.
Construit en briques rouges vif, c’est un bâtiment que l’on voit de loin car il tranche agréablement avec les constructions environnantes. Ouvert au public, nous y découvrons dans la salle aux colonnades, une expositions de sculptures en plâtre dont celle des belles princesses Luise et Friederike de Prusse. Le moulage en plâtre est une vielle tradition Prussienne et Berlinoise.
Dans la perspective de l’hôtel de ville se trouve la fontaine de Neptune. C’est mieux qu’une BD, nous en faisons quatre fois le tour pour admirer le Dieu de la mer, les hommes poisson, ses admiratrices dénudées et ses animaux aquatiques préférés.
Les travaux de la ligne de métro 5 forcent Marx et Engels à aller se poser ailleurs. Dix-sept journalistes et photographes attendent impassiblement que la grue déplace les statues, ça va faire cher l’article et la photo.
Deux heures, trois églises, trois dômes et un expresso dans le sous-sol des galeries Lafayette plus tard, nous franchissons la Brandenburger Tor au bout de ‘Unter Den Linden.’
En observant les 1653 personnes qui faisaient le queue pendant des heures pour entrer au Reichstag, Marleen avait appris par la bouche d’un Berlinois bienveillant, qu’on pouvait réserver une visite guidée gratuite par mail, ce que je fis.
Deux jours après ma requête, Carolin Ripprich du Besucherdienst du Bundestag nous invita à joindre un groupe anglophone ce mercredi à 15:30; « prière de vous présenter 15 minutes avant le début du tour à l’entrée latérale nord du bâtiment. »
Je laisse comme d’habitude mon canif entre les mains des agents de la sécurité – prière de venir le récupérer après la visite – et nous joignons la guide Katie et deux couples d’américains qui avaient eu la même idée que nous.
En 1995 nous avions vu le Reichstag emballé dans du tissus bleu pâle par Christo. Peu après, les rénovations avaient transformés entièrement l’intérieur pour le rendre opérationnel comme parlement moderne.
J’adore ce genre de visite privée, on prend son temps, les contacts se personnalisent et ça fait du bien de se sentir chouchoutés.
Nous apprenons que les votes se font à la main levée et qu’en cas de doute, tous les députés quittent la salle d’audience pour y pénétrer à nouveau par une des trois portes de vote prévues à cet effet, ‘oui’, ‘non’ et ‘abstention’.
Nous apprenons aussi que pour éviter la logorrhée, le temps de parole des députés est déterminé préalablement et varie en fonction des rapport de force entre groupes parlementaires. Le président de la séance veille à son respect et il peut le cas échéant couper le micro.
Notre visite se termine par l’ascension d’une rampe hélicoïdale dans la coupole high-tech qui coiffe le bâtiment et la salle des audiences. Ce dôme en verre est un des éléments majeurs de l’écosystème du bâtiment. Un entonnoir central couvert de miroirs orientables capte la lumière extérieure et la dirige vers l’auditorium.
Je déteste le façadisme mais j’avoue que nous sommes impressionnés par la prouesse de l’architecte Anglais Norman Foster qui a réussi la remarquable intégration des anciens murs extérieurs avec un intérieur moderne, harmonieux et efficient.

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