L’histoire veut que la ville de Einstätt construisit sa piscine municipale avec le fruit de la vente du ‘Einstättbrief’.
Cette lettre a été postée à Straubing en 1849 à l’attention du « Comité für die
Gewerbeausstellung » à Eichstätt. Elle est affranchie avec six timbres ‘Schwarzer Einzer’, le premier timbre poste imprimé en Bavière et reconnu être le premier timbre poste d’Allemagne.
La lettre fut trouvée en 1958 dans les archives de la ville et vendue au musée de la communication de Berlin pour une somme tenue discrète mais la légende dit qu’elle permit à la ville d’étendre son infrastructure sportive.
Nous avons payé les 3€ de droit d’entrée au ‘Museum für Kommunikation’ qui, avec son atrium, ses marbres et ses statues, ressemble plus à des bains romains qu’à un musée historico-technique du 21e siècle.
Les droits d’entrée aux musées et aux expositions à Berlin varie entre 3 € et 6 € et parfois nous avons même droit à la réduction attribuée aux vieux, aux nécessiteux et aux invalides. Ça nous change des prix Parisiens.
La collection s’étale sur quatre niveaux, accessibles par des larges escaliers en marbre blanc, soutenus par des colonnes en marbres rouge et parfois noir, agrémenté de statues en bronze et en albâtre, le tout est d’un plus bel effet. Si on fait abstraction des boîtes postales et autres objets postaux qui tapissent les murs, on voit au travers de la vapeur chaude, les romains faire leurs ablutions.
L’histoire de la poste est documentée de manière très didactique et de nombreuses écoles ont envoyé leurs classes de tout âge se documenter et s’amuser dans les larges couloirs.
Comme toujours actuellement, beaucoup d’ensembles sont interactifs et agrémentés de clips-vidéo et de dia-rama audio-visuels.
Dans l’atrium trois robots glissent sur le sol marbré, l’un poursuivant une grande balle en plastique et les deux autres répondent aux questions posées par les curieux.
Je suis émerveillé par une diligence postale jaune démontée qui pend au plafond du premier étage de l’immeuble.
Dans le ‘trésor’ installé au sous-sol, on peut voir parmi les objets exposés, la lettre ‘Einstätt’ et les deux timbres les plus célèbres du monde, le Mauritius bleu et le Mauritius rouge.
Nous prenons le M48 vers notre lunch à l’hôtel de ville et ensuite nous revenons sur nos pas pour voir deux séries de colonnades recommandées par Hachette.
Les ‘Spittel Kolonnaden’ dans la Leibnitzstraße ne servent à rien, ne représentent rien, ne commémorent rien et elles sont moches. Elle furent érigée au 18e siècle pour orner un pont. Détruites une première fois en 1929, une deuxième fois pendant la seconde guerre mondiale, elles furent chaque fois reconstruites, la dernière fois en 1979; des colonnades nostalgiques.
Les deuxième colonnades datent également du 18e siècle, elles décorèrent également un pont, elles furent également démantelées pour ensuite être incorporées dans une façade banale.
Avant de rejoindre le Chat Lune nous achetons une boule de Berlin qui ici s’appelle une ‘Pfannkuchen’.