Un couché de soleil blanc et or introduit la nuit des musées à Ostende.
La mer est calme et jusqu’en fin d’après-midi une dizaine de pêcheurs de crevettes croisent la ‘kleine rede’ entre la ‘stroombank’ et la plage, en face de l’hôtel des Thermes.
Nous commençons notre parcours par les Galerie Vénitiennes. Le service culturel d’Ostende a réuni dans le sous-sol de l’immeuble, pour ce week-end de clôture, les 25 ‘boîtes de visualisation’ du projet ‘Realtime’. Ces objets ont été exposés en novembre 2010 dans divers magasins de la ville.
Nous aimons beaucoup le sac à main poisson et le cocktail molotov dans la boîte au couleurs de notre pays mais dans sa simplicité, notre gagnant est le petit bonhomme perplexe planté dans sa grotte de cire blanche.
Notre deuxième étape est le MU.ZEE situé dans un bâtiment construit par l’architecte Gaston Eyselinck, le même qui a construit la Poste, voir un de mes blogs précédents.
Le musée fête son vingtième anniversaire et à cette occasion on y expose les oeuvres acquises les dernières années parmi lesquels Spillaert, Ensor et les autres mais aussi deux aigles miniatures de Robert Devriendt que nous aimons beaucoup.
L’immeuble fut construit pour abriter la SEO (Spaarzaamheid Economie Oostende) une coopérative que les Ostendais appelèrent »de Coo ». Dans les années quatre-vingt l’organisation fit faillite et la province acheta le bâtiment pour y loger le musée qui à l’origine porta l’acronyme tarabiscoté de PMMK.
Plus loin, dans la Langestraat nous flânons dans les salles du Musée d’Histoire Locale d’Ostende ‘De Plate’.
De 1834 à 1922, la dite »maison Louise-Marie » était la résidence d’été de la dynastie belge. Louise-Marie, la première reine des belges, y a passé une grande partie de sa vie et elle y mourut en 1850. Sa chambre à coucher est une des attractions du musée. Un escalier en bois conduit au »Belvédaire », une petite pièce carrée en toiture d’où la reine venait admirer la mer et l’arrière-pays avant que les murs en béton des immeubles voisins n’obstruent la vue.
Le thème du jour montre et raconte l’histoire et les transformations du parc Léopold.
J’admire au passage les maquettes de bateaux de pêche et les objets marins.
Plusieurs galeries d’art ont ouvert leurs portes ce soir. La ‘Theobalds Boothuisje’, est logée dans une maison dont la façade ornée d’une proue de galère, fait moins de deux mètres de large. L’intérieur s’évase un peu et l’aménagement vaut le détour. Dans le sous-sol, Claartje van Oosterum sculpte avec beaucoup de réalisme la tête d’un modèle qui reste impassible au milieu des visiteurs croque-noisettes.
Nous terminons la soirée sur la digue Est, au centre d’art ‘Vrijstaat O’ nommé communément ‘De Droge Co’. L’endroit est un peu brasserie, un peu restaurant, il
y règne un charme bordélique et la musique est toujours accompagnée par le bruit des rouleaux qui se brisent sur la plage toute proche.
Deux musiciens de ‘Flat Nine’ accompagnent au saxo et au piano des fragments choisis du film de Jacques Tati, les Vacances de Monsieur Hulot.