Juan Diego Flòrez et Jean Brusselmans

Julia, l’épouse de Juan Diego Flòrez met au monde un fils nommé Leandro à 12:25, heure de New York, une bonne demi-heure avant que son mari le ténor ne soit attendu sur les planches du Metropolitan Opera.
Le fier papa nous raconte cette anecdote pendant la pause du spectacle lorsqu’il est interviewé par Renée Fleming.
Il est aussi fier que le personnage du Comte Ory qu’il incarne dans l’opéra bouffe du même nom.
Nous revoilà dans le Kinepolis d’Ostende qui retransmet en direct et en haute définition un divertissement digne de Feydeau agrémenté par la musique riche et raffinée de Rossini.
Le Comte Ory est un coquin qui profite de l’absence des chevaliers partis en croisade pour séduire les épouses délaissées. Il est particulièrement obsédé par la comtesse Adèle qui protège sa vertu derrière les enceintes de son Castel.
Un peu comme le coyote de la bande dessinée ‘Roadrunner’ il emploie les subterfuges les plus variés pour essayer d’arriver à son but. Pour corser l’histoire, son fidèle page Isolier qui est épris de la même comtesse, lui met des bâtons dans les roues tout en feignant de lui prêter assistance.
Il est accompagné d’un vingtaine de fidèles chevaliers qui ne dépareilleraient pas dans dans le chant étudiant de la marquise et des quatre-vingt chasseurs.
La musique est belle et complexe, l’histoire est drôle et les chanteurs-acteurs nous livrent un spectacle époustouflant. Le public de New York se lève et applaudit longuement cette merveilleuse matinée.

Ce dimanche matin le MUZee est presque vide à l’exception de deux parents diligents qui essayent sans trop de succès à faire partager leur intérêt pour l’art à leurs deux adolescentes.
Jean Brusselmans est un ‘ketje’ Bruxellois dont l’oeuvre fait penser à Gust de Smedt, Picasso et Picabia tout en gardant un cachet très personnel.
Le MUZee d’Ostende expose plus de cinquante de ses tableaux et aquarelles que les conservateurs ont regroupé par thème.
J’ai déjà eu l’occasion de signaler que l’immeuble a été conçu à l’origine comme entrepôt de vente pour la coopérative SEO par l’architecte Gantois Gaston Eysselinck.
Nous aimons son architecture et la luminosité de ses grandes salles. Les oeuvres sont mises en valeur sans l’apport d’un éclairage artificiel.
L’environnement est idéal pour faire ressortir les riches couleurs des tableaux de Brusselmans. C’est un peintre un peu oublié qui mérite être reconnu comme un représentant important de la peinture Belge d’entre les deux guerres.
Nous avons une préférence pour ses portraits, ses natures mortes et pour les tableaux du port d’Ostende et de la mer.
Un endroit peint par l’artiste nous séduit particulièrement.
Plusieurs tableaux, dessins et aquarelles réalisés entre 1936 et 1949 représentent un pont qui surplombe un canal avec parfois une écluse au premier plan. Sur un des tableaux on reconnait en arrière plan le clocher de Sainte Gudule et le Palais de Justice de Bruxelles. La brochure du musée précise qu’il s’agit d’une passerelle qui enjambe un canal à Anderlecht.
Les cours d’eau et les constructions nautiques ne nous laissent jamais indifférents.

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