Parchim et les botinnes de Luther

Voyant que nous étudions un dépliant, se reposant sur sa canne, le vieux monsieur nous propose de l’aide.
« Ah, vous venez de France, j’y ai été, mais à une mauvaise période », fait-il en souriant, et il rajoute « et puis ce fut la DDR; les politiciens nous mentent tout le temps et puis ils nous envoient en guerre. » Nous acquiesçons et satisfait, toujours un sourire au coin de l’oeil, il poursuit son chemin.
Helmuth Karl Bernhard, comte von Moltke, né le 26 octobre 1800 à Parchim, est le Général en chef des Armées Allemandes qui vainquit l’armée de Napoléon III à Sedan.
On lui attribue la cotation suivante:
« La paix éternelle est un rêve qui est loin d’être agréable. Quant à la guerre, elle constitue une partie essentielle du plan divin à l’égard du monde… Sans elle, le monde sombrerait dans le matérialisme. »

Le muesli avalé, nous bavardons un moment avec l’enthousiaste dame de l’office du tourisme pour ensuite parcourir les rues de Parchim à la découverte des curiosités locales.

La tout aussi enthousiaste employée de l’hôtel de ville nous invite à parcourir les étages du bel immeuble gothique en brique rouge du 14e siècle qui ne s’avère abriter qu’une enfilade de couloirs gris et aux portes fermées.
Heureusement la salle de réunion en sous-sol s’apprête à recevoir les élèves d’une école et nous les suivons pour admirer les caves voutées.

Dans le préau de la St.-Georgen-Kirche, figure une tableau représentant Luther avec à ses pieds un cygne.
Jean Hus, que l’on dit être son prédécesseur, déclara après sa condamnation par le Pape à être brûlé vif, « Ils peuvent tuer l’oie (dans sa langue, hus signifie oie), mais dans cent ans apparaîtra un cygne qu’ils ne pourront brûler. » Cent ans plus tard, naquis à Eisleben, l’enfant qui fut baptisé Martin Luther.
La préposée à la vente des cartes postales nous indique que les pieds de Luther pointent toujours dans la direction de celui qui observe le tableau. Nous faisons le test et assurément, vu de la gauche ou de la droite, les bottines pointent dans la direction de nos regards.

La ville possède un musée qui retrace son histoire mais qui contient également des objets poussiéreux et hétéroclites. Ainsi dans le fond de la cour, posé par terre à côté des restes d’un moteur d’avion rouillé, nous découvrons le buste du bourgmestre et le blason de la cité d’avant la chute du mur.
Sic transit…

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