‘À quoi sert le mur?’, demanda l’élève. ‘À nous protéger contre les envahisseurs fascistes’ répondit l’instituteur. ‘Alors pourquoi est-ce que le haut des barbelés est incliné vers nous?’ continua l’enfant. ‘C’est une erreur de l’architecte’ repondit l’instituteur.
Ce témoignage est à lire sur une des tables d’explication de l’exposition intitulée: ‘Hinter der Mauer’ qui vient d’ouvrir ses portes dans l’orangerie du château de Glienicke.
Les deux oreilles d’âne de Klein Glienicke faisaient partie de Babelsberg, commune de Potsdam et par conséquent, malgré qu’elle fut située au nord de la Griebnitzsee, territoire de Berlin Ouest, cette enclave à la forme biscornue devint, au grand étonnement de ses habitants, territoire DDR en 1945.
Au premières années de la séparation, cela n’eut guère de conséquence pour les 500 citoyens de la nouvelle république, le pont de Glienicke, la frontière entre Berlin Ouest et Potsdam se franchissait sans difficulté pour les Ossies qui travaillaient à l’Ouest et pour tous ceux qui avaient de la famille des deux côtés de la frontière.
Mais au fil des mois et des années qui suivirent, en raison de la fuite continue vers l’Ouest des forces vives et intellectuelles de la nation, les gouvernants de la DDR accumulèrent les obstacles à franchir pour leurs citoyens qui souhaitaient passer de l’autre côté, ne fut-ce pour acheter cent grammes de beurre.
Au trait de peinture s’ajouta un fil barbelé, puis deux fils barbelés en parallèle, suivi d’un mur, d’une tranchée, puis de deux murs et de la tristement célèbre Todesstreifen, le couloir de la mort, un couloir miné et ouvert au feu des mitrailleuses des gardes frontaliers.
L’enclave de Klein Glienicke, par sa particularité géographique, devint un défi pour les gardes frontières et un cauchemar pour les habitants.
L’exposition retrace à l’aide de photos, de témoignages, de documents secrets, d’extrait de journaux et de court métrages vidéo, la vie des résidents et les efforts des troupes de garde, chargées d’assurer l’imperméabilité de la frontière.
Nombreux sont ceux et celles qui souhaitaient quitter l’oppression du régime communiste, quelques uns y sont parvenus, plusieurs y ont trouvé la mort.
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