Havelberg, von Katte, les puces et les chevaux

La porte de l’église de Wust est fermée. La notice sur papier de couleur verte, souhaite la bienvenue aux visiteurs et recommande aux intéressés d’appeler le numéro 0152 230 87830, avec la promesse qu’un des membres volontaires du service du tourisme se pointera dans les dix minutes à suivre.
Je fais le nécessaire mais aujourd’hui personne n’apparaît et nous faisons le tour des bâtiments en essayant de voir quelque chose à travers la poussière des fenêtres. Accolé à l’arrière de l’église, une construction carrée en brique porte l’inscription: ‘Ruhestätte derer von Katte’.
C’est ici que Hans Herman von Katte, l’ami intime du futur roi Frédérique II, ‘der Grosse’ repose, décapité après avoir tenté avec son ami le prince de fuir en Angleterre, comme j’ai eu l’occasion de le raconter dans un blog précédent. Dans la pénombre du local funéraire, on aperçoit les cercueils en pierre, nous étions curieux de voir l’endroit, mission accomplie.

Depuis 1750 Havelberg, une bourgade de 7500 habitants du Saxen-Anhalt, située le long du Havel, à l’endroit où cette rivière se jette dans l’Elbe, organise un grand marché aux chevaux.
L’évènement est toujours organisé pendant le premier weekend du mois de septembre, il dure 4 jours et attire 250.000 visiteurs. Avant l’arrivée de l’automobile, plus de 1000 chevaux changeaient de propriétaire, la transaction est traditionnellement scellée par une poignée de main.
Aujourd’hui, les automobiles se trouvent parquées sur les prairies environnantes et 500 chevaux, ânes et bardeaux font la joie des curieux et le commerce des professionnels. Nous assistons par hasard à la conclusion d’un affaire où un âne est échangé contre une jument et 200€ et nous constatons qu’une claque de la main remplace toujours la signature au bas du contrat.
Comme toujours dans ce pays, la foire est bien organisée, les parkings et les chemins d’accès sont balisés, les gardes sont attentifs et compétents et de nombreuses toilettes mobiles ainsi que des poubelles sont placées aux endroits stratégiques.

Le qualificatif de marché aux chevaux cache en réalité trois autres événements.
Un marché aux puces comme nous n’en avons jamais vu couvre plusieurs hectares. Ce sont de véritables puces, la majorité des exposants sont des professionnels mais ici et là un particulier a vidé son grenier ou sa cave.

Pendant quelques heures, nous fouinons dans les tables et dans les boîtes en cartons et M. achète deux lapins en peluche, trois CD de musique folklorique Allemande, deux vaches et un taureau Playmobil, un éléphant Schleich, et un Bouddha en porcelaine, le tout pour moins de dix €.

La deuxième section comprend des marchands de vêtements comme on en trouve sur les marchés dans les villes, des jeans à 20€, des robes fleuries, des chaussures fabriquées en Chine et de l’outillage neufs, de qualité inférieure mais brillant dans leur emballage en plastique transparent.
Il y a une demande pour des produits para-militaires, des stocks américains proposent un choix qui va de la bottine en cuir noir aux vêtements camouflés, à la jeep complète.

Pas question d’avoir faim, les saucisses, les ‘Kuchen’ et les Chop Choy abondent de même que les brasseries sous tente qui offrent des bières fraîchement tirées.

La troisième section est une foire d’amusement avec toutes les attractions classiques, y compris une grande roue.

Finalement, nous abordons le marché aux chevaux, l’attraction principale, pour laquelle nous avons fait le déplacement de Potsdam vers ici.
Le style Far West est devenu l’uniforme des marchants et des amateurs de chevaux et d’équitation. Des échoppes vendent des chapeaux de cowboy de toutes les couleurs, des manteaux en toile huilées et des bottes pointues, le public s’en accoutre.

Le 7 mai dernier lors de notre halte à Havelberg, voir mon blog de ce jour, la préposée au syndicat d’initiative nous expliquait que le marché avec tout ce qu’il offrait, était important et très couru pendant la DDR car avec un peu de chance et beaucoup d’argent, on y trouvait des produits, tel que des pièces détachées pour Trabant et moto Simson qui avaient disparus des rayons des magasins de l’époque.

Fatigués mais contents, nous retournons vers Potsdam par les routes intérieures, le trafic est faible et la nature est belle.

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