Stahnsdorf et le Südwestkirchhof

À quinze kilomètres à l’est de Potsdam se trouve le Sudwestkirchhof de Stahnsdorf, la deuxième plus grande nécropole d’Allemagne.
Elle fait plus de 200 hectares, soit cinq (5) fois la surface du Père Lachaise. Pour les sportifs, ça fait 400 terrains de foot.
Le plus grand cimetière du pays est le Hauptfriedhof Ohlsdorf près de Hambourg, qui fait 800 terrains de foot.

Stahnsdorf figure sur la liste de l’ASCE, (Association of Significant Cemeteries in Europe) et d’après les critères que je viens d’établir, voir ci-dessus en cliquant dans la bande noire, c’est un d3,a3,v3,c3,@3, en français dans le texte, c’est un méga-grand, très vieux, Whaw!, ouvert à tous, qu’on aime beaucoup.

Par cette matinée ensoleillée d’automne, nous franchissons la grille d’entrée et nous sommes soufflés par la beauté de l’endroit.
À la fin du 19e siècle, la nouvelle capitale de l’Empire Prusse attire du monde et la municipalité décide de faire construire trois cimetières extra muris dans lequel chaque commune de la cité disposera de son propre terrain.

Situé dans un bois de la commune de Stahnsdorf, je ne peux pas le décrire mieux que le philosophe Victor Klemperer qui le qualifie de:
« Un morceau de forêt, organisé comme un parc, les tombes sont très éloignées les unes des autres, l’endroit est délicieux, beau et paisible. »

Les photos ci-jointes donnent une petite idée du ravissement que nous éprouvons à parcourir les larges allées, à nous enfoncer dans les sous-bois et à découvrir des tombes couvertes de mousse et de lichen.

Werner von Siemens


Le dessinateur et photographe Heinrich Zille, sont je parle dans ma lettre du 7 septembre, repose ici, sous les arbres. Sa pierre tombale est un menhir dans lequel est sculpté son profil gauche.


Une nouvelle mode en Allemagne consiste à enterrer l’urne biodégradable au pied d’une arbre, une discrète pierre de la dimension d’une boîte de biscuits en fer blanc porte le nom du disparu. Ci et là nous apercevons une fleur qu’un ami ou une amie y a posé en mémoire du défunt.

Le long de l’allée centrale, la chapelle en bois de style norvégien me fait penser à un hôtel de sport d’hiver.

En périphérie se trouvent des mémoriaux et des alignements de tombes de soldats tombés pendant les deux dernière guerres mondiales.
Les pelouses du cimetière Anglais font rêver les joueurs de golf.

Plus au centre du parc, des rangées de pierres placées à même le sol rappelle que de nombreux civils ont aussi perdu la vie pendant les deux guerres.

En automne, un délice pour les sens est la promenade dans les bois; humer l’odeur un peu pourrie de la verdure et admirer les feuilles qui se colorent lentement.
Notre promenade matinale dans ce cimetière est un double plaisir.

– Envoyé de mon iPad

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