Ferdinand Sauerbruch se pencha sur son patient et celui-ci murmura: ‘Mais quel visage vous avez, Sauerbruch, c’est le visage le plus compliqué du monde, je dois le dessiner, donnez-moi du papier et un crayon!’
Max Liebermann venait de se faire hospitaliser pour une opération herniaire, il avait 84 ans. Sorti de l’hôpital de la Charité à Berlin où il fut traité, il fit le portrait de son chirurgien que nous pouvons admirer ce matin dans la Kunsthalle de Hambourg.
La rétrospective de plus de 400 oeuvres de Max Liebermann vient de s’ouvrir le 30 septembre et elle court jusqu’au 19 février 2012.
Nous sommes de passage à Hambourg en chemin pour le Danemark où nous allons saluer ma soeur, son mari et leur chien berger Raksha. Ce voyage est une tradition annuelle que nous interrompons par la visite d’une ville Allemande.
Cette année-ci nous avons choisi de nous arrêter à Hambourg car nous voulons voir le retable de Bertram que la Kunsthalle a acheté à la ville de Grabow en 1903.
Les lecteurs de mon blog se souviennent qu’avec le Chat Lune nous avons fait une halte à Grabow le 15 mai 2011.
La gardienne du musée d’histoire de la ville nous avait expliqué avec nostalgie que pour reconstruire le clocher de l’église, la municipalité avait vendu le retable de Bertram pour 65.000 Deutsche Mark à la Kunsthalle de Hambourg. C’est le genre de détail que nous notons scrupuleusement et nous nous étions promis de venir admirer l’oeuvre à la prochaine occasion.
Le hasard qui fait bien les choses, on nous offre Liebermann en prime. J’ai commenté dans ma lettre du 12 août 2011, notre visite de sa villa située le long de la Wannsee.
Max Lieberman est issu d’une famille de riches industriels établis à Berlin.
Pour plus de détails sur la vie et la carrière de l’artiste voir le site de Wikipedia suivant:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Max_Liebermann
Le musée consacre une salle entière aux portraits que Liebermann réalise en fin de carrière. Le peintre réussit de manière presque brutale à capter l’âme de ses modèles. Ce ne sont pas les visages embellis d’Anton van Dyck mais la confrontation à vif de l’attitude et du caractère de l’homme ou de la femme, sans concession pour l’âge ou pour la pose.
La rétrospective temporaire est installée dans la cave de la section nouvelle du musée. C’est une tour carrée qui réunit sur trois niveaux l’art contemporain. Cette forme artistique n’est visiblement pas la spécialité de curateur et nous parcourons les salles au pas de gymnastique.
Nous reconnaissons au passage une oeuvre Annette Messager. L’artiste a couvert un mur d’une collection d’animaux en peluches défaits de leur intérieur. Elle avait exposé au LAM à Villeneuve d’Ascq une carte de France faite de de peluches multicolores, voir ma page de blog du 24 janvier 2011. Le ‘Pink Panther’ semble triste d’être à Hambourg.
L’immense retable large de 7m, réalisé par Maître Bertram, peintre et sculpteur Allemand du 14e siècle, comporte d’un côté plus de soixante figurines sculptées et dorées et au verso 24 tableaux, 18 de la Genèse et 6 scènes de l’enfance du Christ.
Le musée a judicieusement séparé les deux ensembles de manière a offrir au visiteurs sur un pan de mur, le développement des panneaux sculptés et sur un autre, les panneaux peints.
On s’assied un bon moment pour admirer l’oeuvre que les habitants de Grabow regrettent d’avoir monnayé pour la flèche d’un clocher.
Hi Colleen,
Sorry for the belated answer but WordPress has put your comment in the spam file!
Thank you for the nice words,
Cheers,
Max
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Max
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Thank you for your comments
M