Selon l’archéologue français Jean-Pierre Mohen, les tumulus, le rite des morts et les grandes pierres sont à l’exception de tout autre, les seuls critères communs à la culture mégalithique.
Autrement dit, l’analyse des débris d’assiettes et autres bijoux en bronze trouvées sous les dolmens et les tumulus éparpillés au travers de l’Europe n’ont permis aux archéologues que de développer des théories peu solides sur la vie quotidienne et la culture de nos ancêtres d’il y a quelques milliers d’années, ceux de l’âge de bronze.
Les ingénieurs, compas et équerre à l’appui, ont fabriqué des modèles en bois et en corde pour expliquer comment nos grand-parents d’avant Caterpillar avaient dressé les menhirs de Stonehenge et de Carnac.
Des rêveurs un peu plus fous, évoquent l’intervention des extraterrestres.
En finale, les points d’interrogations restent plus nombreux que les réponses.
Depuis quelques années nous avons pris l’habitude de ne voyager en voiture que les samedis et les dimanches pour éviter le trafic lourd sur les autoroutes et en plus, nous limitons nos étapes à 450 km. Cela nous permet de flâner en matinée à notre lieu de départ et d’arriver à notre destination au milieu de l’après-midi, pas fatigués.
Nous rendons les clés de notre chambre au Prindsen à Roskilde vers 12:00, nous arrivons, le hasard fait bien les choses, à Rodby pile à l’heure pour embarquer sur le ferry de 13:15 et après une traversée sans encombre et deux heures de route, nous coupons le moteur devant la porte de l’hôtel Landhaus à Wildeshausen.
Recommandé par ma soeur qui y avait fait halte en juin dernier, c’est une auberge familiale, Allemande à souhait. Le hall d’entrée donne sur le bar où une poignée de touristes Hollandais boivent de grandes chopes de bière blonde, la patronne s’agite entre la cuisine et la salle du restaurant qui, au vu de la table dressée en fête, attend un groupe de convives pour le canard au choux rouge avec knödel, le menu du jour annoncé sur l’ardoise à l’entrée.
Elle nous souhaite la bienvenue, nous remet la clé de la chambre en mansarde de leur annexe, ‘Vous trouverez facilement, c’est à trois cent mètres à droite’ et nous suggère de venir manger le canard, ‘à votre convenance, lorsque vous serez installés’.
Wildeshausen se trouve le long de l’A1, à trente km au sud de Bremen, sur le tracé de la ‘Straße der Megalith Kultur. C’est un parcours routier de 330 km qui relie Osnabrück à Oldenburg, le long duquel on trouve 33 sites mégalithiques.
Avant le canard et avant la bonne nuit dans la chambre confortable et calme, nous trouvons le temps de visiter les ‘Kleinenknetener Steine (Großen Steine)’, les ‘Hohe Steine’ et jeter un coup d’oeil sur le ‘Pestrüper Gräbefeld’, un champ de bruyère qui comporte 500 tumulus funéraires.
Pour plus de détails voir WiKi: http://de.wikipedia.org/wiki/Straße_der_Megalithkultur
Le lendemain, une radieuse matinée d’automne nous incite, après un muesli et des ‘Brötchen’, à faire une longue promenade dans le champ mortuaire de Pestrup.
Les monticules entre lesquels les sentiers serpentent, sont des tombes vieilles de 4000 ans et plus. Un troupeau de moutons blancs broute l’herbe et on imagine la splendeur des lieux, en septembre, lorsque la bruyère est en fleur.
Wildeshausen n’est pas loin des Pays-Bas et le dialecte local a des affinités avec le néerlandais comme en témoigne l’avertissement ci-après et l’ode à la bruyère du poète Georg Ruseler.
Nous prenons le chemin du retour en fin de matinée et 430 km et quatre heures plus tard, nous tournons la clé de la porte d’entrée de notre domicile hivernal.
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Nous ne connaissons absoluement pas ce coin de l’Allemagne, vos photos nous le font découcrir un peu. Mais le menu avec « Rotkohl, Entenbraten und Knödel », oui, ça nous connaissons !