Brad Wilson a loué un hangar en Californie pour pouvoir photographier à l’aise une série d’animaux sauvages, du tigre au lion en passant par les hiboux et les éléphants.
Il travaille avec des Hasselblad ‘medium format’, les PhaseOne P45 et P65, les appareils digitaux qui à l’heure actuelle, donnent des images à 60 Megapixels d’une qualité inégalable.
On distingue chaque détail de l’iris de l’oeil de l’éléphant et les plumes du hibou sont plus vraies que nature.
Les photos exposées font 1m70 sur 1m20, elles sont impressionnantes de réalisme, le hibou, plumage gris anthracite sur fond noir, avec ses yeux grandeur d’une assiette à soupe, nous observe en silence.
C’est beau, c’est bien fait, c’est imposant et les images sont d’une précision chirurgicale.
C’est froid, c’est stérile, ça manque d’âme, mais c’est informatif, tout comme la revue Eventail distribuée gratuitement ci et là dans l’exposition, avec ses pages en papier épais et brillant, que personne n’achète mais qu’on feuillette distraitement le soir avant d’aller se coucher, pour préparer ses rêves.
La foire Lineart à Gand, expose de l’art et de l’art décoratif, la distinction est très personnelle et ne vaut pas un débat qui serait aussi stérile que les oeuvres de la deuxième catégorie.
Dans mon esprit, Brad Wilson tombe dans cette deuxième catégorie et le dessin des lapins de Spillaert dans la première.
Vendredi dernier, lors de notre première visite nous avons comme de coutume, notre approche des expositions ne manque pas de rigueur, balayé les allées de manière très systématique, en commençant par la gauche, le dos à l’entrée, et en faisant demi-tour, direction vers l’entrée, à chaque bout de couloir.
Deux heures plus tard, les yeux fatigués mais contents, nous avons atteint le dernier exposant.
Lundi matin, nous avons appliqué la même technique en commençant par la droite, toujours le dos à l’entrée. Cette façon de faire nous permet, à notre deuxième passage, de commencer par les oeuvres qui se trouvaient en bout de parcours à notre premier passage. Ainsi, en moyenne, notre étalons de manière équitable la densité de notre pouvoir d’observation sur toute la surface du palais d’exposition. J’appelle cette technique ‘le balayage du miroir à deux faces’, je le mentionnerai à chaque usage futur de nos visites de musées et d’expositions.
Comme ceux qui lisent mon blog le savent, M. et moi aimons explorer les musées, visiter les expositions et les galeries, parcourir les foires de brocantes, bref tout ce qui porte le vocable ‘art’ de près ou même de très loin, nous attire, de la peinture à la sculpture en passant par la photographie, les collages et les conceptions contemporaines, les monuments funéraires et les marchés de Noël.
Une cinquantaine d’années de pratique n’a pas fait de moi un expert, loin s’en faut, M. est plus douée que moi en ces matières.
Mais encore, nous reconnaissons les tendances et les noms nous sont souvent familiers, nous identifions les modes et les mouvements similaires d’un pays à un autre, nous retrouvons les artistes qui ont sauté les frontières, d’un musée Berlinois à une galerie Parisienne, mais essentiellement, nous éprouvons un immense plaisir à voir, à revoir et à remplir notre mémoire des objets et des oeuvres qui nous paraissent belles, intrigantes, insolites, ou impressionnantes, bref, nous nous gavons des émotions que nos explorations nous réservent.
Lineart répond à notre hobby et pour vous faire partager notre plaisir, je vous livre sans commentaires, une dizaines de photos d’objets qui ont accroché notre regard lors de nos deux visites successives.
Bonjour, je vous contacte car je viens de voir une photo de mon travail sur votre très intéressant blog! Je m’appelle Jean-Christophe Belaud et je réalise les sculptures en moquette vues sur la foire Linéart.Merci pour l’ajout, bonne continuation!
Cher Jean-Christophe, merci pour vos commentaires. Je viens de corriger mom oubli!
@+ Guy