Toute collection est la réunion d’au moins deux objets qui ont quelque chose en commun. Ce quelque chose peut être leur fonction, leur couleur, leur rareté, leur forme, leur appartenance syndicale, leur étrangeté, leur taille, leur volume, leur provenance, leur ancienneté, en bref, toute caractéristique semblable qu’elle soit physique, symbolique, merveilleuse, virtuelle ou étrange.
L’exposition Wunderkammer, cabinet de curiosités contemporain, rassemble dans le musée du Botanique plus de 20 artistes plasticiens qui ont crée à travers de leur art, des collections de mondes imaginaires.
Vous trouvez la liste des artistes sous le lien suivant:
http://www.botanique.be/expo/wunderkammer-cabinet-de-curiosités-contemporain
Le catalogue de l’exposition que nous avons parcouru le sourire au lèvres, souligne que les musées tel que nous les connaissons aujourd’hui, trouvent leur origine dans ces ‘cabinets de merveilles’.
Nous sommes également venus à Bruxelles pour voir l’exposition Terra Brasilis, une des manifestations culturelles d’Europalia 2011-2012.
Voir le lien: http://www.europalia.be/europalia/home/
Je cite: « L’exposition montre l’influence réciproque entre l’Europe et le Brésil dans la découverte, la valorisation et l’exploitation de la faune et la flore brésiliennes. Cette interaction singulière axée sur les richesses naturelles entre les deux continents se décline dans toutes les expressions artistiques: dessins, peintures, sculptures, objets d’art, orfèvrerie, mais également dans les sciences, la géographie, la cartographie, l’ethnographie, la botanique, la zoologie, la médecine, qui engendrent des livres, des cabinets de curiosités et des collections, des expéditions et des musées d’histoire naturelle tant en Europe qu’au Brésil. »
Place Royale, dans les anciens locaux de la banque ING, on peut en effet admirer des ‘ensembles’, comme cela s’appelle en math moderne, d’objets usuels, de fleurs, d’oiseaux empaillés, de planches d’animaux exotiques, de planches d’orchidées, de couteux avec des manches en argent, de bijoux, de dessins d’esclaves au travail dans les plantations de sucre et d’esclaves au travail dans les scieries de bois précieux.
Pour voir les objets exposés, nous devons louvoyer, en tant que navigateurs cela nous est familier, entre les collections d’intéressés, membres de groupements culturels, qui religieusement suivent et écoutent les explications détaillée de leurs guides respectifs.
M. et moi rejoignons Georges Brassens lorsqu’il chante que quand on est plus de quatre on est une bande de c… et nous évitons tant que possible les visites guidées. Nous laissons aussi presque toujours les audio-guides dans leur tiroirs car nous aimons nous laisser porter par notre intuition, nous préférons regarder les images qui nous frappent et lire les textes qui nous paraissent mériter notre intérêt. D’aucuns vont nous traiter de barbares, mais nous avons compris depuis très longtemps que ce qui reste en fin de journée, ce sont les impressions fortes, visuelles et intellectuelles que nous avons ressenties lors de nos visites et non pas le nom latin de l’orchidée préférée du Roi Léopold Premier ou la date de naissance de Juan Antonio Lavalleja y de la Torre, héros de la bataille de bataille de Guayabos.
Wunderkammer et Terra Brasilis ont beaucoup de choses en commun et elles nous plaisent beaucoup car nous aimons les collections, quelles qu’en soit leur objet.
Pour boucler le cercle de cette page de mon blog, je tiens à souligner que les serres du Botanique ont été construites pour préserver et cultiver les fleurs et les plantes originaires du Brésil que les Belges du 19e siècle ramenaient par cargaisons entières.
Décidément, vous aimez les expositions qui sortent des sentiers battus !
La Wunderkammer est plutôt une « Horrorkammer » tant les objets sont cauchemardesques, à notre avis !
La deuxième expo nous séduit davantage.
Mais comme vous, nous évitons les visites guidés; nous nous documentons avant et évitons ainsi le mouvement de masse.
Bon week-end