Comme découpés avec des ciseaux à ongles, une succession de silhouettes de bateaux se profilent sur la ligne de l’horizon. Des portes-containers, des pétroliers, des cargos, des remorqueurs et des bateaux de pêche. Dans l’enfilade, je distingue parfois les quatre poteaux stabilisateurs d’une plate-forme pétrolière en chemin vers son emplacement de forage.
De la baie vitrée de notre appartement situé à environ 45 m au-dessus du niveau de la mer, nous voyons l’horizon à 15 miles nautiques. C’est là, dans ce chenal qui sépare l’Angleterre du continent, que deux-cent cinquante navires se croisent en permanence. C’est le détroit le plus fréquenté au monde, un bras de mer qui entre Douvres et le Cap Gris Nez, ne fait que 28 km de large.
Les bateaux de plaisance doivent obligatoirement s’annoncer au centre de contrôle et après avoir reçu l’autorisation de passage, traverser perpendiculairement au trafic.
Une boutade veut qu’un jour dans la brume, le barreur d’un voilier s’apprête à amorcer la traversée entre les bâtiments qui avancent à 20 noeuds sur cette autoroute fluviale. ‘Crois-tu que je puisse passer entre la proue du pétrolier que je vois à tribord et la poupe du cargo à bâbord? demanda-t-il au skipper. ‘Non’ rétorqua ce dernier, ‘c’est le même navire’.
Il est 17:00 et nous sommes surpris qu’il fasse presque nuit car nous ne portons pas de montre bracelet et l’horaire d’hiver a déboussolé notre organisme qui a l’habitude de s’orienter à mille petits détails pour juger l’heure, sans avoir besoin d’une montre.
Ce n’est pas par snobisme inversé que nous avons fait ce choix, c’est parce que lorsqu’on navigue, nos mains sont sollicitées pour les manoeuvres et une montre et des bagues présentent le risque de s’accrocher aux pièces d’accastillage du bateau.
Revenus à terre, ayant perdu l’habitude des bracelets encombrants, on s’accommode sans difficulté de la connaissance approximative de l’heure du jour.
Pour prendre le train, on consulte les pendules.
Nous n’avons pas perdu notre goût pour les musées et ce matin, nous nous rendons au musée d’art moderne d’Ostende, baptisé ‘Mu.Zee’ qui offre une rétrospective de Victor Servranckx.
Cet architecte et peintre et sculpteur est né à Diegem près de Bruxelles, où il a vécu de 1897 à 1965.
L’exposition est centrée sur les oeuvres créées dans les années 20, pendant la période ‘Art Déco’. Nous sommes charmés par ses compositions géométriques et abstraites. On sent sa fascination pour la mécanique, l’usine et l’architecture.
Certains tableaux nous rappellent Fernand Léger, on aime les rouages et les machines peints dans une gamme de couleurs ocres, rehaussées de détails aux couleurs vives.
De nombreux collectionneurs privés et musées nationaux et internationaux ont collaboré à cette exposition, tel que le MoMa de New York et le Centre Pompidou de Paris pour n’en citer que deux.
On revient par la digue, que la mer est belle!
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Votre note humoristique le dit bien : se débarrasser de tout objet futile et inutile en gardant le iPhone et le McBook. Le priorités se sont peut-être juste déplacées ?
C’est logique, je hiérarchise mes priorités en fonction de mes besoins!