Il est dix heures lorsque nous arrivons à l’entrée du Parc National Séquoia. La ‘ranger’ nous souhaite la bienvenue, nous demande si nous avons des chaînes et devant notre mine étonnée, elle sort une carte plastifiée, dimension A4 sur laquelle figure un certain nombre de photos de pneus comportant différents types de systèmes anti-neige.
La Toyota Corolla que Hertz nous a fourni il y a deux jours, n’est pas équipée pour franchir les routes qui mènent aux arbres géants.
Bien essayé, fait M., et nous faisons demi-tour sans trop de regrets car nous avions déjà traversé le parc en été, il y a quelques années.
Hier matin nous avons quitté San Francisco avec comme but d’arriver dans quelques jours chez nos amis à Tucson en Arizona. En cours de chemin, l’idée générale était d’aller admirer les Séquoias, puis de piquer vers l’est et de traverser Death Valley et enfin, faire un arrêt au Joshua Tree National Park.
Nous avons suivi la route #1 qui longe la côte du Pacifique jusque Big Sur où nous avons passé la nuit dans un motel dont le prix est inversement proportionnel au confort spartiate offert par la ‘log cabin’.
À 30 miles au sud de Big Sur, pour traverser la chaîne de montagne qui sépare la California Route 1 de la State Route 101 et ensuite rejoindre la 198 mène aux Kings- et Sequoia Parks, j’avais découvert sur l’app. ‘Maps’ de mon iPad la Naciamento-Fergusson Rd. C’est à cette latitude, la seule route qui traverse le Limekiln State Park.
Wiki souligne qu’elle est la route favorite des motards Californiens et en effet, à son pied, nous croisons une flottille de motocyclistes de toutes les couleurs qui se concertent avant d’entamer la route du col.
Nous les saluons au passage et nous grimpons la montagne sur un asphalte en parfait état, la vue du Pacifique est spectaculaire ce matin, les grandes vagues blanches s’écrasent sur les roches, on comprend l’amour des fanas du surf pour cette côte.
Passé le sommet, on pénètre et on traverse le camp d’entrainement militaire de Fort Hunter Liggett. Des panneaux le long de la route avertissent le touriste qu’il se peut que la route soit interrompue pendant un ‘certain temps’ pour raisons d’exercices militaires, pas aujourd’hui.
Un peu avant d’arriver à Three Rivers, la village au pied de l’entrée de Sequoia National, nous contournons le lac artificiel Kaweah, je me fais la réflexion que le niveau de l’eau est très bas, ‘il ne doit pas avoir plu beaucoup dans le coin cette année’ est mon commentaire à M., en réalité, il s’avère que le lac est un bassin de rétention pour les eaux des montagnes environnantes, que son niveau est maintenu systématiquement le plus bas possible et qu’il se remplit régulièrement en mai et en juin, évitant ainsi l’inondation des vallées à son aval. Comme quoi, il faut toujours se méfier des apparences et vérifier les impressions du touriste naïf, merci Wiki.
À Three Rivers, à 6 miles de l’entrée du Parc Séquoia, le Comfort Inn nous offre une vaste chambre neuve, confortable et bien équipée pour 64 $ la nuit, c’est moins de la moitié de ce que avons payé hier pour notre cabine primitive à Big Sur, qu’on se le dise.
Demain, les grands arbres, enfin, c’est ce que nous avions mis sur notre agenda, mais Murphy veillait et le drôle avait omis de nous fournir des chaînes, comme je l’explique au début de ce billet.