Au port d’Auxonne nous sommes accueillis par Miguel, pas Michel, me fait-il lorsque je l’adresse par ce prénom.
Le stationnement est gratuit sur les pontons mais l’eau et l’électricité sont payantes et les tarifs sont progressifs de manière à compenser la générosité du syndicat d’initiative, à savoir un minimum de 2€ pour 1 heure et un maximum de 10€ pour 20 heures.
Nous, quant c’est gratuit, c’est gratuit, les batteries du Chat Lune nous permettent de tenir au moins 72 heures sans devoir être rechargées.
Pour nous permettre de nous amarrer au quai, deux barges, une Suisse et le Bluegum se déplacent pour nous faire un petit trou, sympa.
Nous bavardons avec Sally et Charles du Bluegum, il s’avère qu’ils ont pris possession de leur bateau il y a trois jours à peine et que leur expérience se limite à avoir parcouru le trajet de Gray à Auxonne, avec quelques haltes intermédiaires.
Pour en savoir plus, lisez leur blog http://charlesandsallyabroad.wordpress.com
Leur nouvelle demeure est nickel, deux ans d’âge, avec tous les équipements digne d’un appartement de grand standing, tel que du double vitrage, un chauffage au sol, la clim, ainsi que tout l’équipement technique d’un bateau de luxe.
Sally et Charles sont à juste titre très fiers de leur acquisition, je dirai en pleine lune de miel, au point que naviguer ne vient encore qu’au deuxième plan de leurs préoccupations, ils en sont aux projets. En soirée, autour d’un drink, nous avons droit à une visite guidée du vaisseau.
Miguel nous a donné plusieurs brochures touristiques relatives à la ville dont le plus grand atout est le fait que le jeune officier Napoléon Bonaparte y séjourna à l’école d’artillerie dans les années 1790.
Malgré la chaleur, stakhanovistes comme de coutume, le guide fléché en main nous suivons les numéros qui nous conduisent d’une ancienne porte de l’Arsenal à des remparts en réfection en passant par une place d’arme, la tour Signe avec en médaillon la salamandre de François Ier, une caserne du 511e Régiment du Train et la statue de l’Empereur bien entendu.
Miguel doit être un descendant des Portugais émigrés en Bourgogne et plus particulièrement à Auxonne, entre 1975 et 1985, en témoignent les azuléjos qui ornent leurs maisons dans la ville.
En tout, Auxonne ne nous impressionne pas outre mesure, mais bien entendu, ici nous n’avons pas Michèle pour nous guider.
Samedi matin, vers 10 heures, je téléphone à Blanquart et oui, un pli à mon nom m’attend à Saint-Jean-De-Losne. Le trajet entre les deux villes ne compte qu’une écluse et vers 13:30 ayant préalablement fait le plein de gazole à 1,407€ le litre à la station d’avitaillement située à l’entrée du canal de Bourgogne, nous frappons les amarres du Chat Lune dans le bassin intérieur de St.-Jean qui abrite Blanquart et H2O.
Avant la réparation, une sieste s’impose mais vers 15:30 je sors mon outillage et une petite heure plus tard, le chargeur Victron fonctionne à nouveau. Ma soudure ne me donnera pas le premier prix d’esthétique en la matière mais ça marche et pudiquement caché par le couvercle du boîtier, l’appareil a l’air neuf.
Dimanche matin, nous partons à 08:30 et à 15:00 nous sommes à Chalon-sur-Saône, étonnés de la distance parcourue, malgré une attente de près d’une heure dans l’écluse de Seurre. Un avalant qui nous suivait avait averti l’écluse trois quart d’heure avant d’y arriver, sans mentionner sa position à l’éclusier, lequel vient s’en expliquer et s’excuser auprès de nous pour nous avoir fait patienter.
Demain suite de la descente vers Lyon.