C’est la bataille de la Marne qui ruine le plan du général Schlieffen et évite ainsi la victoire rapide du Reich sur la France. Au début de septembre 1914, pour renforcer les troupes de la VIe armée commandée par le général Maunoury, le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, fait réquisitionner par la garde républicaine 630 taxis Parisiens. À 22 heures, les véhicules sont rassemblés sur l’esplanade des Invalides puis traversent Paris pour aller chercher les soldats des 103e et 104e régiments d’infanterie. Les hommes montent par quatre ou cinq et sont conduits près de la zone des combats, à Nanteuil-le-Haudouin et à Silly-le-Long.
Cent ans plus tard, le 7 décembre 2014, le Ministère de la Défense organise une commémoration des Taxis de la Marne.
Comme en 14, un convoi de taxis part depuis l’esplanade des Invalides direction le front de la bataille de la Marne. Le cortège long de 2 kilomètres rassemble une centaine de taxis parisiens actuels avec des collégiens à bord. Neuf anciens taxis de la Marne entièrement restaurés mènent la marche. Le convoi suit un itinéraire très proche de celui des soldats de l’époque.
Nous avons mis le réveil à 07:00 de manière à voir le départ et écouter les discours.
Ce dimanche à 08:45 du matin, Paris dort encore, seuls une centaine de curieux et quelques photographes de presse se sont déplacés pour voir le départ du convoi.
Une léger brume accentue la beauté du pont Alexandre III.
Marleen arbore fièrement la cocarde en forme d’un bleuet qu’elle a reçue d’une participante à la cérémonie officielle.
Comme souvent mon billet ne suit pas la chronologie de nos occupations parisiennes. En dehors des séances de cinémas, des repas entre amis, de quelques lessives et de la lecture, cette année-ci, les balades du patrimoine forment le fil conducteur de nos activités.
La # 27, la dernière en date, s’intitule ‘La Mode dans la Statuaire’.
L’Antiquité et la Renaissance ont souvent représenté les grand hommes comme des demi-dieux dénudés, le corps humain était l’objet de prédilection de sculpteurs. À partir du 18ème siècle le temps des héros était révolus et on commença à habiller les représentations statuaires comme des femmes et des hommes, vêtus d’une robe ou d’une simple redingote, des citoyens parmi les citoyens. C’est le thème de notre promenade du jour.
L’itinéraire part de l’Opera pour se terminer place du Général Catroux, au nord du Parc Monceau. Nous décidons de le parcourir dans le sens inverse, afin de prendre notre déjeuner au foyer de la Madeleine.
Quelques exemples:
La place Catroux comporte trois statues et trois styles. Classique pour d’Alexandre Dumas père, Art Nouveau pour son fils et Art Déco pour Sarah Bernard.
Edward VII trône au milieu de la place qui porte son nom. La brochure précise qu’il aimait Paris pour son esprit, sa gastronomie et ses femmes.
En 1904 société des peintres et de lithographes commande à Denys Puech une fontaine dédiée à Paul Gavarni, un grand nom de la caricature de presse du XIX-ième siècle. Elle se trouve Place Saint-Georges, au milieu de la rue Notre Dame Du Lorette.i
C’est l’été Indien à Paris, les soirées sont chaudes, assis sur la dunette on sort nos petites lampes de lecture IKEA et ensuite nous faisons une promenade sur les quais de la Seine. On remonte le quai Henri IV en direction de l’île Saint-Louis, on traverse le Pont de Sully et on rentre par le parc de la rive gauche vers le pont d’Austerlitz.
Sur les pelouses du Square Tino Rossi, des jeunes gens sont assis en cercle, ils fument et boivent des canettes de coca. Le long du quai Saint Bernard des couples dansent le tango au son de la musique latino débitées par des haut parleurs installés là pour l’occasion.
Les bateaux mouche remplis de touristes, tous projecteurs allumés, remontent la Seine et puis font demi-tour avant le pont d’Austerlitz pour redescendre la rivière par le bras Marie.