Inspiré et courageux, je prend en main et je feuillette le livre de l’historien Jason Thompson, ‘A History of Egypt, from Earliest Times to the Present’.
Lors de notre visite du Louvre à Lens, il y a quelques jours, je suis confronté à mon ignorance de l’histoire de l’ancienne Égypte. Bien entendu, Cheops, Abou Simbel, Ramses III, les Ibis et les momies font partie de ma culture générale. Je précise que je ne suis jamais allé en Egypte mais qu’au fil des ans j’ai parcouru musées et expositions consacrés à Toutankhamon et autres pharaons. J’ai admiré le controversé buste de Nefertiti dans le Neues Museum à Berlin, j’ai lu des fragments d’histoire de l’Egypte Ancienne et moderne ainsi que ‘Death on the Nile’ d’Agatha Christie.
Mais je suis incapable de voir, de saisir ou de relater le fil rouge de la chronologie des 5000 années d’histoire de ce pays, partant des royaumes pré-dynastiques pour aboutir à Abdel Fattah el-Sisi en juin dernier.
Aussi, dans l’idée de combler ce vide, je me rend à la bibliothèque municipale pour emprunter le livre de Jason Thompson.
Ayant soupesé l’œuvre, soudain le courage me manque et je replace discrètement le volume de 428 pages sur la planche de la section histoire d’Egypte.
Je rentre à la maison avec sous le bras le dernier roman de Camilla Läckberg et un livre de Marie Fitzgerald intitulé ‘Les Héritiers passent à Table’.
Cela dit, le Louvre de Lens mérite le déplacement. Arrivés sur place nous sommes agréablement surpris par les pavillons clairs, ouverts et modernes. On se demande ce qui a motivé les responsables politique d’investir dans une annexe au Louvre de Paris dans un environnement aussi tristounet, où seuls quelques terrils rappellent son glorieux passé industriel.
Réflexion faite, l’idée est peut-être de repositionner cette région sur la carte de France en y implantant un pôle d’attraction à haute valeur culturelle.
Les hôtesses sont charmantes et nous avons droit à une explication détaillée des lieux, l’exposition temporaire qui nous amène ici s’intitule ‘Des Animaux et des Pharaons’. L’entrée et payante, la collection permanente se visite librement.
Je vous livre le prospectus: http://www.louvrelens.fr/des-animaux-et-des-pharaons
Un singe embrasse son petit tandis qu’un âne joue de la harpe. Plus loin, rugit un lion.
– Qu’il soit réel ou représenté, l’animal occupe une place essentielle dans l’Egypte ancienne. Sauvage ou domestiqué, il est omniprésent dans la vie quotidienne.
À l’occasion de cette exposition temporaire, le musée du Louvre-Lens s’intéresse à la place et au rôle de la figure animale dans la civilisation pharaonique.
– Les Egyptiens se sont emparés des animaux pour exploiter de diverses manières les images symboliques que chacun d’entre eux véhicule. C’est ainsi que la figure animale devient l’élément multiple d’un langage codé, qui peut être rédigé ou représenté. Elle constitue à ce titre un pilier de la pensée religieuse égyptienne. Elle est aussi une source infinie d’inspiration et suscite une production artistique d’une richesse et d’une variété exceptionnelles.
– A la fois pédagogique et esthétique, l’exposition propose au visiteur une double approche : l’acquisition de connaissances et la délectation. Le parcours, structuré en neuf sections thématiques, offre une progression logique, depuis la simple perception matérielle de créatures réelles évoluant dans leur milieu naturel, jusqu’à la transposition de leurs multiples figures dans le langage codifié de la pensée égyptienne, qu’elle soit religieuse, funéraire ou politique.
Après un lunch sur place dans la cafétéria nous abordons la partie permanente du musée.
Les oeuvres les plus diverses sont mis en évidence dans un grand hall très clair au sol en béton poli. L’ordre est chronologique et il s’intitule ‘Le Couloir du Temps’. On imagine que le curateur a choisi des pièces de grande qualité, représentatives de ce que le visiteur peut aller voir à Paris.
Pour revenir aux pharaons, je suis toujours frappé par le haut niveau culturel et technologique d’une civilisation qui a dominé le bassin méditerranéen pendant plus de trois millénaires pour s’éteindre ensuite et devenir ce qu’elle est aujourd’hui.
En 2005, le scientifique américain Jared Diamond publia un livre intitulé ‘Collapse’, dans lequel il essaye de comprendre pourquoi une civilisation prospère disparaît.
Diamond analyse entre autre les Mayas et il identifie 5 critères qui contribuent à leur déclin.
Un changements climatique, des voisins hostiles, la disparition de partenaires commerciaux essentiels, des problèmes environnementaux et l’inaptitude à leur faire face sont selon lui les éléments qui, tous réunis ou quelques uns pris à part, finissent par détruire une civilisation qui se croyait indestructible et perpétuelle.
Jared Diamond ne parle pas des pharaons et je vais devoir lire le livre de Jason Thompson pour en savoir plus. Aussi je le commande chez http://www.abebooks.co.uk, un de mes libraires favoris.
Ce sera mon livre de chevet à bord du Chat Lune pour notre prochaine saison.