Nous frappons nos amarres à Chipilly pour aller admirer la statue du ‘Soldat Britannique, consolant son cheval blessé’. L’œuvre est du sculpteur français Henri-Désiré Gauquié, excellent artiste animalier, auteur également du ‘Loup pris au piège’ à voir au Jardin des Plantes à Paris. La composition est émouvante, elle contraste avec toutes les statues des soldats brandissant des fusils, des sabres ou des couronnes de laurier ou encore, gisants morts au pieds d’une pleureuse.
Descendre le cours de la Somme est une confrontation journalière avec les horreurs de la première guerre mondiale, qui en quatre ans a fait, rappelons-le, en Europe, plus de 8 millions de morts et 6 millions d’invalides.
À Corbie où nous faisons halte pour la nuit, nous gravissons à vélo la colline qui mène à Villers-Bretonneux, où se trouve le Mémorial National Australien.
L’ANZAC, ‘Australian and New Zealand Army Corps’ arrête la poussée Allemande les 23, 24 et 25 avril 1918, évitant la prise d’Amiens. Le noms de 11.000 soldats morts pour la France sont inscrits sur les murs de deux pavillons d’angle qui les relie à la tour centrale. Chaque année, le 25 avril, à lieu à cet endroit le Dawn Service de l’ANZAC Day, célébré avant le lever du jour à 05:30 du matin.
Du haut de la tour, le panorama de la plaine de la Somme est spectaculaire, les tapis de colza illuminent et tranchent avec la verdure printanière du jeune blé.
Si vous faites une halte à Corbie, arrêtez-vous à l’hôtel-restaurant ‘La Marine’, le chef nous a préparé un succulent plat de joues de bœuf.
Le lendemain on remonte sur Amiens. À l’amarrage amont nous retrouvons le Luxemotor ASLAUG de Kurt et Bente. En 2013, nous avions partagé une pizza avec eux sur les tables de pique-nique du port de Vic-sur-Aisne. Leur barge porte bien son nom, elle est aménagée luxueusement avec beaucoup de goût. Pour les passagers elle dispose de 2 cabines dignes d’un hôtel 5 étoiles, que les propriétaires louent à la semaine avec navigation ou à l’arrêt, sous forme de B&B avec un minimum de deux nuits. Pour plus d’information, voir leur site http://www.arnild-barging.com
Ils nous invitent à bord et nous passons une excellente soirée à parler essentiellement de la navigation fluviale.
Le port de plaisance amont est situé en face d’un Bar Anglais qui attire beaucoup de jeunes. Les nuits peuvent être bruyantes.
Oh, I love revisiting the Somme! I agree with you, for me The wounded horse was the most moving of all. Your photos spark so many memories. We, too, were made to listen to the “joyful noise” from the English bar late into the night! XX >
My article in Fluvial November issue war starting with : Say « river Somme ». Right away friends are getting excited « I’ve got to go there !», « I have to get back there!”. Definitely confirmed…
Merci de nous faire si joliment revivre, ou découvrir, la Somme, ses gens et son environnement. Réponse du responsable du PCE auquel, entre autres, j’ai transmis le lien vers le Blogging du 5 mai : « … message encourageant et flatteur pour nos équipes ! ». L’article croisière Somme du n° de novembre de Fluvial commençait par « Dites la Somme », aussitôt les amis s’emballent « Il faut que j’y aille », « Il faut que j’y retourne ». Confirmé sur place, et par le message de votre correspondant anglophone… Bonne navigation.
C’est en effet un plaisir que de parcourir cette belle vallée. Et quel service fluvial!