Le Bouddha de Langres est à Paris.Nous quittons Pont-l’Évêque à 08:45 et nous amarrons le Chat Lune dans le port de Compiègne à 11:40. Patrice Paul, dit Paulo, le capitaine du port, nous accueille avec sa gentillesse coutumière. Nous avons décidé de faire une halte ici avant de dévaler l’Oise et remonter la Seine jusque Paris.
Mercredi matin, il fait un froid de canard, le soleil joue à cache cache avec de gros nuages noirs qui régulièrement débitent des trombes d’eau, souvent au moment où nous franchissons une des sept écluses qui nous sépare de Conflans-St.-Honorine.
Max Guerdin et Fils nous fournit 228 litres de blanc, le seul fioul autorisé pour les bateaux de plaisance. Les bateaux de commerces peuvent marcher au rouge, à la moitié du prix du blanc.
L’Oise est une belle rivière, les rives sont souvent entièrement couvertes de verdure, 40°C et des crocodiles et on se croirait en Amazoneie.
Les éclusiers sont sympas, nous n’avons jamais d’attente et nous parcourons les 100 km et 7 écluses de Compiègne à Conflans en moins de dix heures.
La mairie de Conflans a créé une halte de plaisance le long de la Seine, en amont des pontons d’amarrage des bateaux de passagers. La nuitée est gratuite et en prime on est bercé par les vagues des bateaux de commerce qui circulent toute la nuit sur cette partie de la Seine, les écluses tournent 24 sur 24.
Jeudi matin, nous quittons quittons l’amarrage à 07:50, une légère brume couvre le fleuve, le soleil brille et il fait toujours très froid.
À 16:00 on pénètre dans l’écluse #9 qui sépare la Seine du port de l’Arsenal.
La capitainerie nous attribue l’emplacement 99, à côté de l’Alcor de notre ami Gilles. L’homme est un magicien, ses mains d’or ont redonné toute sa splendeur à un Kaagkruiser, une vedette Hollandaise des années 1968.