En 1190 Philippe Auguste projetait de partir pour une troisième croisade. Avant de boucler ses malles, il fit fortifier certaines villes pour les protéger d’une éventuelle agression de la part des Anglais qui s’étaient installés en Normandie. Il dota Paris d’un rempart de 5 kilomètres de long, de 8 à 10 mètres de haut, 3 mètres de large agrémenté de 70 tours de 6 mètres de diamètre. Une chaîne tendue chaque soir sur la Seine, empêchait les agresseurs de pénétrer dans la ville.Notre guide ‘Curiosités de Paris, Inventaire insolite des trésors minuscules’ comporte un chapitre consacré aux 7 enceintes de la ville qui au fil des siècles furent construits pour des raisons militaires mais aussi fiscales, tel que celle des Fermiers Généraux. Nous choisissons de parcourir le tracé de la muraille de Philippe Auguste. Le départ se situe dans la galerie commerciale du Louvre. Les socles des tours et du donjon de la forteresse que le Louvre était à l’origine ont été mis à nu dans les années 80 et sont visibles dans le sous-sol de la galerie.
Le plan montre notre parcours, qui commence rive droite et se termine rive gauche rue Mazarine, où une cinquantaines mètres de l’enceinte furent découvert lors de la construction du parking souterrain. Le plus important vestige se trouve dans le Marais, rue Des Jardins Saint-Paul. Un mur long de plus de cent mètres et deux tours délimitent l’esplanade du terrain de jeu de l’école voisine. Tout au long de notre promenade, certains restes de la fortification sont évidents à voir, d’autres demandent une recherche.
Un guide avec plan est indispensable pour découvrir tous les trésors cachés.
Genevieve nous accompagne et on s’amuse comme du temps des jeux de piste de notre scoutisme de jeunesse.
Dix jours à Paris c’est trop court pour voir et pour faire tout ce que la ville nous offre et tout ce qui nous fait envie.
Marleen et Genevieve vont voir l’exposition des Tudors au Luxembourg, voir ci-dessous Henri VIII, sa fille Elisabeth, sa soeur Mary et son fils Edward.
Aux Arts Décoratifs on se replonge dans notre jeunesse avec le Coffre à Jouer. Je retrouve une voiture en fer-blanc analogue à celle que je chérissais. Elle était peinte en rouge et fonctionnait à l’aide d’un ressort à remonter une petite clé. Mon petit fils joue avec trois châteaux-fort Lego, une armée de figurines de la même marque, un coffre rempli de blocs en bois avec lequel il construit d’autres fortifications, il a des grues de chantier, des modèles réduits d’autos de toutes les marques et depuis peu il a découvert le monde des jeux sur une tablette iPad. Est-ce mon âge qui me donne la nostalgie de la simplicité?
Dans le même musée, nous parcourons avec émerveillement la collection de 3000 boutons, unique au monde, d’après la brochure. Elle est agrémentée d’une centaine de vêtements masculins et féminins choisi paris le couturiers le plus emblématiques, parmi eux, Poiret, Schiaparelli, Dior et Gaultier. Certains sont des objets d’arts, d’autres des tableaux miniature et d’autres encore témoignent du génie créatif de leurs artisans.
Réflexion faite, le bouton est une invention géniale. La fermeture éclair et le Velcro font partie de la vie quotidienne de nos nippes, mais le bouton reste le roi de l’assemblage de la majorité de nos vêtements usuels, réfléchissez une seconde à une monde sans boutons.
Enfin, à Montparnasse, le musée Bourdelle nous fait découvrir que les artistes peintre utilisent depuis bien longtemps des mannequins de bois pour construire leurs images. Ces mannequins sculptées avec précision, coûtaient à l’époque le prix de deux ans de pose d’un modèle en chair et en os, mais ils étaient réutilisable et avaient donc une bonne rentabilité, comme on le dirait de nos jours. En plus de cela, ils ne bougeaient pas et ils pouvaient prendre et maintenir pendant des jours entier, les attitudes les plus acrobatiques sans jamais se fatiguer. Il paraît que les experts peuvent, chez les artistes moins doués, déceler la fraude. Je pense que c’est une fanfaronnade destinée à justifier leurs honoraires.
Voilà en vrac nos occupations en dehors des apéritifs et invitations à dîner qui ponctuent nos journées au port de l’Arsenal.
Demain nous partons nous reposer en croisière, nous allons remonter la Seine jusque Morret, il y a longtemps que nous n’avons pas gouté le sucre d’orge de la manufacture locale.