Carnet de Bord 16/10 – Paris 8 – Paula Modersohn-Becker, Rodin, Branly, Marie Curie, Transhumance

imageDans une alcôve de la mezzanine ouest du musée du quai Branly, résonne un chant étrange à nos oreilles. Sur le fond d’une vibration profonde, en écoutant bien, on décèle une flûte, une cascade d’eau, du vent dans les feuilles des arbres et d’autres sons de la nature.
Johanni Curtet nous fait une démonstration du chant diphonique de Mongolie. Le chanteur est docteur en etnomusicologie, spécialisé dans l’histoire et la transmission du höömij, l’art du timbre vocal mongol.
Pendant une demi-heure, l’artiste scientifique nous donne une brève introduction historique et technique, ponctuée par des démonstrations vocales, de cet art ancien.
Assis à même le sol, la poignée de lève-tôt qui l’entoure, sont enthousiastes.
Pour plus de détails ouvrez le lien suivant: http://www.overtone.cc/profile/JohanniCurtet

Ce matin notre réveil sonne à 05:15. On mange à l’aise quelques croissants acheté la veille, le métro nous conduit au pont de l’Alma et à peu avant 07:00 on traverse les jardins du musée Branly. Pour célébrer ses dix années d’existence, le musée offre aux visiteurs un accès gratuit pendant 31 heures en continu, du samedi 25 juin 11:00 au dimanche 26 juin à 17:00.
Chaque heure est ponctuée par une présentation musicale surprise, à 07:00 ce sont deux frères Congolais nous font une démonstration de kalimba et à 08:00, Johanni Curtet nous enchante avec le höömij.

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« Paula Modersohn-Becker voulait peindre et c’est tout. Elle était amie avec Rilke. Elle n’aimait pas tellement être mariée. Elle aimait le riz au lait, la compote de pommes, marcher dans la lande, Gauguin, Cézanne, les bains de mer, être nue au soleil, lire plutôt que gagner sa vie, et Paris. Elle voulait peut-être un enfant – sur ce point ses journaux et ses lettres sont ambigus. Elle a existé en vrai, de 1876 à 1907. Paula Modersohn-Becker est une artiste allemande de la fin du XIXème siècle, peintre, célèbre en Allemagne et dans beaucoup d’autres pays au monde, mais à peu près inconnue en France bien qu’elle y ait séjourné à plusieurs reprises et fréquenté l’avant-garde artistique et littéraire de son époque. Née en 1876 et morte en 1907 des suites d’un accouchement, elle est considérée comme l’une des représentantes les plus précoces du mouvement expressionniste allemand. »
C’est ce que Marie Darrieussecq écrit dans sa biographie consacrée à l’artiste.
Voir le lien suivant:
http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-28180-3906-9

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Nous aimons particulièrement les portraits de sa première période, là oú elle n’était pas encore influencée par ses contemporains français.
L’exposition est à voir au musée d’Art Moderne de la Ville de Paris.

Plus tard dans la semaine, nous rendons visite au musée Rodin rénové.
Les planchers Versailles ont été démontés et refait ainsi que les moulures. Les fenêtres ont été remplacées, les murs repeints et un ascenseur installé.
L’ascenseur en plus, l’hôtel Biron a retrouvé l’éclat qu’il avait lors de son achèvement en 1730.

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Un autre jour, au musée Pierre et Marie Curie, nous sourions devant deux publicités étonnantes à nos yeux du 21ieme siècle, on croirait lire le journal satirique Hara-kiri.

– « Une laine souple, élastique, résistante, épaisse et confortable qu’un traitement physico-chimique à doué d’un remarquable pouvoir: la radio-activité. Pour tricoter la layette de bébé, les lainages des enfants, vos sous-vêtements et vos pull-overs, utiliser la ‘Laine ORADIUM ».

Les appareils de beauté du Docteur Monteil au caoutchouc radio-actif.

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N’empêche que nous saluons humblement les quatre membres de la famille Curie et leurs cinq prix Nobel.

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Mercredi nous entraînons Bill et Genevieve à aller visiter le ‘Dépot Chapelle’, une ancien site ferroviaire, fermé en 2014, qui était dédié à l’entretien des locomotives du faisceau de la Gare du Nord. En 2013, il est destiné à devenir un ensemble mobilier, commerces et lieux publics.
Aujourdhui, les locomotives côtoient des bars, des restaurants, des pleines de jeux, des transats et des bancs publics.

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Pour clôturer le compte-rendu de la semaine dernière à Paris, sachez qu’après quelques échanges de balles entre la CGT, le gouvernement et la municipalité, le préfet décida d’autoriser un défilé syndical restreint autour du bassin de l’Arsenal, notre port d’attache et notre lieu de résidence actuel.
Suite à cette décision, et obéissant aux conseils de la police fluviale et de la capitainerie, jeudi matin, une trentaine de bateaux ont lâchés leurs amarres pour franchir le tunnel sous le Boulevard Richard Lenoir, remonter le canal Saint-Martin pour aller se réfugier et s’amarrer dans le premier bief après les Ecluses 7 et 8.
Le soleil était présent et transhumance fut festive et réussie. Grâce à l’intervention structurée des forces des forces de l’ordre, le port fut épargné de tout dégâts et c’est avec plaisir que vers 19:30, le Chat Lune et son équipage retrouva l’emplacement 87.

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Suite dimanche prochain.

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