Pour bien vendre il faut mettre une jolie fille sur la couverture et pas de couverture sur la jolie fille. Le nombre de lecteurs de mes billets stagne, aussi, j’écoute ce judicieux conseil et, cerise sur le gâteau, j’ajoute un titre alléchant à mon premier billet de 2017. Cela devrait faire exploser les statistiques.
‘Les surfaces colorées fonctionnent comme des portes battantes dans le plan du tableau. Les masses de couleur et de formes circulaires superposées isolées dans l’espace flottent sur un fond monocorde. Il en résulte une ensemble méditatif. Les formes sensuelles, bulbeuses et compressées entre deux colonnes verticales, sont les symboles d’une résistance héroïque. Le grand format incite le spectateur à se détacher du quotidien en se laissant envelopper par la force émotionnelle de la couleur-lumière. Ce qui l’intéresse, ce n’est pas la ressemblance extérieure, mais le surgissement de la figure. Il perçoit un ordre abstrait, une combinaison secrète et de fantastiques équivalences.’
Ce qui précède est une compilation aléatoire de textes extraits du guide du visiteur de l’exposition ‘Guggenheim Full Abstraction’, que vous pouvez aller admirer au ING Art Center, place Royale à Bruxelles.
Des années 30 jusqu’à sa mort, Peggy Guggenheim achète à tour de bras et constitue une collection impressionnante d’art moderne. Elle côtoie les plus grands artistes du 20e siècle.
Marc Chagall, Max Ernst, Fernand Léger, Piet Mondrian, Yves Tanguy, Jackson Pollock, Alexandre Calder et de nombreux autres, la liste n’est pas exhaustive.
D’aucuns passent passent par son lit et nombreux sont ceux qu’elle sauve du nazisme en les accueillant au États Unis.
Elle crée la ‘Peggy Guggenheim Collection’ et elle finit sa vie dans le palais Venier dei Leoni, son musée à Venise.
Solomon Guggenheim, crée la Fondation qui porte son nom et finance la construction du musée imaginé par Frank Lloyd Wright. Tout le monde connaît, le long de Central Park, au coin de la Fifth avenue et la East 89 Street à New York, le ‘Guggenheim’.
Les tableaux et les sculptures exposées à l’ING Art Center proviennent des musées de ces deux collectionneurs.
Les textes que j’offre en boutade confortent ma conviction que les œuvres d’art abstrait, modernes et contemporains doivent s’apprécier par les émotions qu’elles dégagent pour le spectateur. Les explications et les textes des critiques constituent une succession de mots dont la signification m’échappe mais qui, relisez le paragraphe, forment en soi une poème abstrait, une œuvre d’art.
La nuit prochaine, il va neiger et ensuite il y aura du verglas, après quoi, le dégel du week-end créera des conditions particulièrement glissantes sur les routes de Flandre, nous promet Frank De Boosere, notre guru climatologique national.
Aujourd’hui jeudi, le 6 janvier 2016, il gèle mais le soleil brille sur Bruges et sur la 4e édition du festival photo. Quatorze églises, chapelles et galeries éparpillées à l’intérieur du périphérique à l’exception de l’Entrepôt, un centre culturel, sportif et social situé près du port, au nord de la ville, prêtent leur murs à des photographes.
Le bureau d’information du Zand nous délivre la plaquette de l’événement ainsi qu’un plan de la ville. Comme l’année dernière, la brochure comporte une brève biographie des auteurs et un mot d’explication sur les œuvres exposées. Comme l’année dernière, elle est rédigée dans le ‘désordre’. À la page 3 on peut lire les #4 et #6, à la page 4, le #5, à la page 5, le #13 et le #8, et ainsi de suite. Comme l’année dernière, les salles ont des horaires différents, certaines s’ouvrent à 09:30, d’autres à 10:00, et d’autres encore à 13:00 et à 14:00. Comme l’année dernière, le regroupement géographique est tel que les lieux avoisinants n’ont pas nécessairement les mêmes heures d’ouverture.
On s’attable dans un bistro pour prendre un café et se constituer un itinéraire qui tient compte des contraintes imposées par les organisateurs.
En fin de journée, nous avons poussé les portes de 10 des 14 sites et selon l’app de mon iPhone, nous avons parcouru19.473 pas et marché l’équivalent de 11,7 km.
En vrac et sans être complet, on a aimé, au cloître des Carmélites le reportage en noir et blanc de Ian Berry. Ses vues humoristiques de la vie en Angleterre des années 70.
À l’auberge de jeunesse Snuffel, les portraits statiques et dignes de chercheurs d’asile par Klaartje Lambrechts.
Dans la ‘Schipperskappel’, les poses érotiques de Jenny Boot.
Dans le bâtiment de la ‘Bond’ et dans le Hal Cultuur, un certain nombre de photos des collectifs exposés.
L’événement se termine le 8 janvier, il vous reste un jour pour aller à Bruges.
Magnifique croupe ! 😉
From: Le Chat Lune est un Linssen en Voyage Reply-To: Le Chat Lune est un Linssen en Voyage Date: Friday, 6 January 2017 at 22:42 To: Pierre Liebaert Subject: [New post] Carnet de Terre # 17/1 â La sexualité de Peggy Guggenheim et les Photos a Bruges
duquelu posted: « Pour bien vendre il faut mettre une jolie fille sur la couverture et pas de couverture sur la jolie fille. Le nombre de lecteurs de mes billet stagne, aussi, j’écoute ce judicieux conseil et, cerise sur le gâteau, j’ajoute un titre alléchant à mon premier »
Un connaisseur!
Comme toujours très intéressant et avec ton précieux humour ‘tongue in cheek’, cher Guy. Cependant, la citation de Peggy G., dans la partie « format » surtout est exacte et précise. Pollock, disait que l’art -erronément appelé abstrait – nous « confronte »; nous dirions : nous interpelle directement, càd sans un détour éventuel, et parfois superflu, par l’anecdotique. Un point de vue parmi tant d’autres possibles, bien sûr.