Carnet de Bord 17/3 – Paris 3 – Carolein Smit et la nuit des Musées

Courez tous à la galerie Michèle Hayem, au 5, rue de Beaune, rive gauche, dans le 7e.
Notre amie Carolein Smit, artiste Néerlandaise de renommée internationale, expose des figures en faïence émaillée. Ses œuvres sont au Victoria & Albert à Londres, au Kunsthal à Rotterdam et à Frechen en Allemagne. Voir le lien suivant: http://www.caroleinsmit.com
On est jeudi soir, il pleut des cordes, les musiciens installés aux carrefour des rues adjacentes pour animer les 40 ans du Carré Rive Gauche, protègent tant bien que mal leurs instruments.
Carolein crée des animaux réels ou imaginaires, très rococo, qui frisent souvent le macabre. L’artiste elle-même, une très grande femme, est pleine de joie de vivre, son rire tonitruant fait vibrer la galerie.
Le mauvais temps nous empêche de faire le tour des autres galeries, ce sera pour plus tard.
Nous quittons l’artiste en nous donnant rendez-vous dans son atelier, notre voyage retour avec le Chat Lune passera pas loin de Breda ou elle réside.

 

Samedi soir, la nuit des musée, l’événement européen, fait l’objet d’une grande publicité à Paris. Aussi, les incontournables voient les files d’attente s’installer devant leur porte, longtemps avant l’heure d’ouverture. Marleen envisage d’en faire un reportage photographique plutôt que de joindre les courageux qui battent le pavé.

La brochure de l’événement indique que la crypte archéologique de Notre Dame ouvre ses portes à 10:30. Le guide à l’entrée précisé que l’entrée libre, dans le cadre de la nuit des musées, est prévue à 18:00. Bien entendu, rajoute-t-il, si vous tenez l’information de la brochure, je vous laisse entrer maintenant sans payer, merci monsieur.

Nous apprenons que les fouilles du parvis de Notre Dame, en 1965, ont mis à nu les vestiges de rues, maisons et bains publics Romains. Souvent, les guerres et les révolutions font reculer les connaissances des hommes. Les thermes et les villas romaines en sont un bel exemple. Après la disparition de cette civilisation, il nous a fallu plus d’un demi millénaire pour redécouvrir le chauffage central. Nos ancêtres mouraient de froid dans leur châteaux, péniblement chauffés par les bûches brûlant dans leurs cheminées ouvertes. En Angleterre, en l’an 400, les Saxons grillaient leur gibier sur des feux de camp, allumés sur les mosaïques des atriums des villas laissées à l’abandon par leur propriétaires. Ces habitations étaient dotée d’un système sophistiqué de chauffage au sol et dans les murs. L’air chaud circulait dans des conduits de briques creuses.

En fin d’après-midi, après avoir passé en revue les photos des jardins des châteaux, accrochés aux grilles du Jardin du Luxembourg et photographié la file d’attente devant le musée du même nom, nous marchons direction Saint-Sulpice. Dans la crypte de l’église, le moine photographe Roumain Patelimon Susnea expose et vend les clichés couleur de son monastère et ses occupants. La crypte, improvisée en galerie se prête bien au genre des photos.

Dans le même quartier, rue Monsieur le Prince, l’appartement du philosophe Auguste Comte, fondateur de la religion de l’humanité, sorte de religion sans dieu, n’attire pas les foules non plus.
Un artiste Franco-Hongrois, Mathias Kiss, a décoré les pièces de l’appartement d’objets usuels, passé à la peinture dorée.

La Hongrie nous inspire et plus loin, rue Bonaparte, à l’institut Hongrois, nous dégustons une tartelette traditionnelle de ce pays, gâteau, pommes, noix et grains de pavots. Nous avons appris à connaître la friandise à Budapest au café Fröhlich, il y a quelques semaines.

Vendredi matin, la veille de la nuit des musées et le lendemain du vernissage à la galerie Michèle Hayem, par le plus grand des hasards, nous retrouvons Carolein et son amie Anna, aux Halles Saint-Pierre, près du Sacre-Coeur. Elles ont eu la même idée que nous, visiter l’exposition d’Art Brut intitulée Grand Trouble. Carolein nous confie que cette galerie est une de ses préférées à Paris, on partage les mêmes goûts.

Dans les rues adjacentes, nous poussons la porte de quelques magasins de tissus.

À la Mercerie Saint-Pierre, une armée de poupées d’étalage mi-grandeur nature, très sexy, décorent les tables de présentation des rouleaux de textile.

On ne s’ennuie pas à Paris.

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