Le chat nous observe par la découpe de la fenêtre opaque d’une maison de la rue des Chardons.
On est dimanche matin, hier après-midi, le vent a tourné et le soleil a fait fondre la neige et le vent du sud a chassé le froid. Les rues sont sèches, nous allons voir l’exposition de photos de Carl De Keyser, « Korea Grand Tour », dans le hall de floralies, adjacent au SMAK.
Ce grand hall vide fait très « lost places ». Les photos de De Keyser sont placées sur des supports métalliques, perdus au centre du bâtiment. As-t-on recherché un endroit symbolique pour montrer des images d’un pays caché?
Le photographe a traversé la Corée du Nord de part et d’autre en trois séjours, totalisant six semaines sur place. Encadré par des guides, surveillé de près, il n’était bien évidemment, pas libre de prendre n’importe quoi.
À son retour, dans une interview au journal De Standard, il confia qu’il s’était souvent excusé, mais qu’entre temps, le cliché était pris.
Les images, couleurs, architecture, mobilier montre un pays sortit d’un catalogue des années 50.
Stérile, statique et peu crédible. Quelques exemples qui me sont restés à l’esprit.
Les habitants sont souriants. On voit des femmes, retraitées dit le commentaire, agitant en rue des drapeaux rouges pour encourager les travailleurs en route vers leur boulot. Des centaines de citoyens, agitant un large bouquet de fleurs rouges, le rire épanoui, dans l’exercice préparatoire à une manifestation officielle. Un orchestre installé devant un chantier de construction, encourageant les ouvriers sur les échafaudages. Le chant et la danse, présents partout. De l’école primaire, au rendez-vous des pensionnés. Au printemps, comme du temps de Mao, les habitants des villes sont invités à aider les paysans à planter les pousses dans les rizières. Les rues sont propres, l’architecture est neo-stalinienne. Pas de smart-phones mais des statues géantes des héros du peuple.
Voir le lien ci-dessous.
http://www.carldekeyzer.com/projects/d-p-r-korea/VU00FY8Q-d-p-r-korea-grand-tour
Après la Corée, je fais un rapide saut dans le Musée des Beaux-Arts (MSK), pour revoir quelques tableaux que j’aime, tel que les paysages de Valerius de Saedeleer, le « Port » de Victor Servranckx et un Brusselmans.
Ci-dessous, quelques aquarelles, « Les oiseaux »