Paris 6 – 18 – 19 – Le Sungai, la Machine de Morel et Une Année Polaire

Ce dimanche matin, Carlos quitte le port de l’Arsenal pour aller amarrer le Sungai au port de la Villette. Les bateaux résidents à l’Arsenal doivent chaque année en été, obligatoirement quitter le port pour une durée de trois semaines. Cela évite d’avoir ici des embarcations incapables de naviguer et en plus, cela crée des places d’amarrage pour les bateaux passants.

Le port de la Villette est localisé dans le 19e arrondissement, sur le canal Saint-Martin, à 5 km au nord du port de l’Arsenal. Le trajet entre l’Arsenal et le bassin de la Villette nécessite la traversée d’un tunnel de 2 km de long, situé sous le boulevard Richard le Noir et ensuite, le franchissement de 9 écluses. 

Carlos, qui ne navigue pas souvent, m’a demandé de l’accompagner. Son amie Qing complète l’équipage. 

Après vingt minutes de navigation, un peu avant la fin du tunnel, le moteur du Sungai rend l’âme. Sur sa lancée, nous amarrons le bateau au quai, la première écluse est à 50 mètres, à la sortie de la voûte. 

En accord avec les éclusiers, Carlos et moi halons le bateau et, à la joie des passants, les smartphones nous prennent en photo, nous franchissons les deux écluses et nous amarrons le bateau au quai de Jemmapes.

Georges, un ami Canadien, habitant du port et mécanicien hors pair, nous rejoint, il identifie la rupture du joint de culasse du vieux diesel. 

La croisière se termine au point de départ. Sacha, le capitaine de garde du port de l’Arsenal, vient nous chercher avec un canot moteur et il remorque le Sungai vers son emplacement d’origine. 

Notre ami Carlos devra reprogrammer sa transhumance vers la Villette, une fois la réparation faite. 

« Qu’avons nous fait la semaine dernière? » est la question que je me pose lorsque j’ouvre l’application « Pages » pour écrire mon billet hebdomadaire. 

Comme aide-mémoire, j’inscris chaque jour, sur la page droite du livre de bord du Chat Lune, les événements de la journée. La page de gauche sert aux illustrations. Voir ci-dessous un exemple. 

Les billets que je publie sur mon blog me permettent aussi de garder des photos. 

Tous les six mois, je crée un livre. J’utilise pour cela un programme intitulé Blogbooker. Voir www.blogbooker.com 

L’utilisation est gratuite mais moyennant une vingtaine d’euros par an, le système permet l’impression de photos en haute résolution. J’ai commencé à publier mon blog en 2010. Depuis lors, nous avons une quinzaine de livres dans notre bibliothèque, pour les vieux jours, lorsque nous ne bougerons plus que dans notre tête. 

La semaine dernière, j’ai fait un aller retour à la maison en OUIBUS. Pour peu d’argent et si, comme nous, vous avez le temps, c’est une façon agréable de se déplacer. 

À Paris, et au port de l’Arsenal, les journées filent. Ça se confirme, plus on s’amuse, plus le temps semble court. Des savants se sont penchés sur le phénomène. Einstein disait, une heure à côté d’une jolie fille semble durer une minute, une minute assis sur un poêle brûlant semble durer une heure.

Marleen est retournée voir un spectacle au Clan Destino. Le Zèbre à Pois De Diego Stirman avec son acolyte, Nino Montalto est un spectacle clownesque et poétique dans la tradition du cirque et du music hall. Malheureusement les deux compères ont pris de l’âge et la salle ne marche pas avec l’enthousiasme que nous connaissons des autres spectacles de Diego Stirman.

Marleen profite de notre séjour à Paris pour voir des films français qui ne font jamais l’affiche chez nous. « Je vais mieux » de Jean-Pierre Améris et « Demi-sœurs » de Saphia Azzedine en font partie.

Nous découvrons une exposition insolite à la Maison de l’Amérique Latine, « La Machine de Morel ». 

La brochure dit:

« À partir du roman L’Invention de Morel de l’écrivain argentin Adolfo Bioy Casares (1914-1999), ami et compagnon de lettres de Jorge Luis Borges. En réunissant des œuvres de toute nature – photographies, installations, vidéo-projections, hologrammes, œuvres cinétiques ou encore bande-dessinée… – de quinze artistes* venus de différentes parties du monde, celle-ci met en lumière l’influence majeure qu’exerça ce roman d’anticipation sur plusieurs générations de créateurs. »

La maison possède un beau jardin urbain dont la ville est riche. On s’y engage mais la guide nous retient car il a été loué pour une fête privée et l’accès est réservé aux invités. 

Samedi nous allons chiner dans la grande brocante du boulevard Richard le Noir. 

Marleen achète une veste de Kimono rouge à Ryohei Tamura, un japonais spécialisé dans la chose. Plus loin elle brocante un petit Bouddha en porcelaine. Le vendeur trouve Marleen sympathique, elle a droit à deux bises. 

Je négocie mais je n’achète pas une boussole de visée en aluminium des années 30, affirme le vendeur. Plus loin je laisse de côté une boîte à aquarelles en métal. Elle contient une vingtaine de petits tubes, non entamés et le couvercle se déplie pour former une palette. 

22€ me fait la dame, je dis 15€. Non, dit-elle, 20€, tous les tubes y sont encore. Oui, mais desséchés et inutilisables, fais-je. Offusquée, elle me dit, mais c’est antique. N’importe quoi. 

Le même jour, en fin d’après-midi nous allons visiter la Nef du Grand Palais, ouverte gratuitement au public, avant les travaux de rénovations. 

Cette semaine, nous avons aussi beaucoup aimé le film « Une année Polaire ».

C’est l’histoire du jeune instituteur Anders qui choisit de partir enseigner au Groenland, à Tiniteqilaaq, un hameau inuit de 80 habitants. Pour s’intégrer, loin des repères de son Danemark natal, il va devoir apprendre à connaître cette communauté et ses coutumes. C’est un mélange de documentaire et de récit réel, les dialogues sont réduit au minimum nécessaire, les images époustouflantes. 

 

 

 

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