Gand 18 – 32 – Spilliaert et la brocante de Charles Quint

Lorsque vous franchissez la ‘Donkere Poort’, le portail qui sépare le Prinsenhof du parc qui longe la Lieve et donne une vue sur le Rabot, vous découvrez à votre gauche, des bâtiments en brique rouge, flanqués d’une cheminée rectangulaire. C’est une ancienne usine textile qui date du 19-ième siècle et qui aujourd’hui héberge ‘Vizit’, une organisation d’évènements touristiques.

Le bar à l’entrée sert un café à peine buvable, mais la dame derrière le comptoir est aimable.

Ce dimanche nous chinons dans la brocante du quartier du Prinsenhof. Charles Quint y vit le jour en l’an 1500. En 1540, le bougre punit les Gantois de leur volonté d’indépendance en obligeant les notables de faire acte de contrition, pieds nus, vêtus d’une chemise blanche et portant au cou, une corde de pendu.

Pour tenir la ville en main, il fit construire le Spanjaardenkasteel, (Château Espagnol aujourd’hui démoli). Une garnison de mercenaires espagnols maintint sur la ville une main de fer.

Depuis lors, le symbole de la fierté de Gand est une corde de pendu, noire et blanche, au couleurs de la ville. Elle est arborée par de nombreux citoyens pendant les fêtes de Gand. C’est aussi pendant les fêtes en juillet qu’un cortège de notables en chemises blanches parcours les rues de la vieille cité. Les Gantois sont des ‘stroppendragers’, ‘porteurs de noeud coulant’.

C’est un mélange de brocante et de vide-greniers. Les prix sont en conséquence, les particuliers souhaitent se débarrasser de leurs objets inutilisés, en se faisant au passage un peu de monnaie. Les brocanteurs professionnels en font un métier, ils se prennent parfois pour des antiquaires.

En tant que chineurs routinés, nous connaissons la différence. 

Notre plaisir est dans la découverte et dans la discussion du marchandage.  

Léon Spilliaert est à l’honneur dans les salles d’exposition des Galeries Vénitiennes à Oostende. À l’entrée, nous saluons le Roi Baudouin. Il arbore un sourire aussi mélancolique que le peintre Ostendais. 

Le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Royale de Belgique donne en prêt 131 œuvres sur papier pour une exposition de dessins, aquarelles et gouaches. 

Ce sont des œuvres jamais exposées, que Rachel Vergison, la veuve de l’artiste, a vendu à la Bibliothèque Royale dans les années 50.

Nous nous apprêtons à repartir vers le nord par les routes, pas par les voies d’eau.

La première étape sera Eindhoven, à lire sur mon prochain billet.

Ci-après, deux chats, plume et pastel

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