Nous allons à Leipzig voir une exposition des œuvres de Carolein Smit au musée Grassi. En route, nous faisons une halte chez sa sœur, Marjan Smit. Les deux femmes sont des artistes, la première réalise des sculptures en céramique, la seconde des objets en verre coulé et des dessins à la plume sèche.
Ouvrez les liens suivants pour faire leur connaissance:
Marjan et son mari Will habitent une ferme rénovée au nord de la ville de Eindoven. Extérieurement, l’habitation a gardé l’aspect qu’elle avait lors de sa construction, vers 1730.
Nous avons fait la connaissance de nos amis il y a plusieurs années lors d’un amarrage sur le canal de la Marne au Rhin. Depuis, il nous arrive de naviguer ensemble et régulièrement, lors d’un passage en Hollande, nous profitons de leur hospitalité.
C’est le cas en cette fin de saison.
Comme je l’ai mentionné dans mon billet précédent, nous avons profité de notre séjour à Eindhoven pour aller au Noordbrabants Museum à ‘s Hertogenbosch voir l’exposition consacrée à Kamagurka. Le caricaturiste Belge est principalement renommé pour ses dessins sarcastiques et absurdes. Ils sont publiés dans la revue Humo. L’exposition s’intitule Kamagusrkistan, le sous-titre est ‘La frontière du sérieux’. Marleen aime beaucoup.
Le musée nous fait également connaître l’artiste contemporain Manish Nai. Étoile montante de l’art abstrait, Manish Nai fabrique des objets à l’aide de déchets divers, tel que sacs de jute, cartons et des déchets de tissus multicolores des saris.
On ne quitte pas la ville sans avoir dégusté chez Jan de Groot, un café avec une « Bossche bol ». C’est un mega chou à la crème chantilly, enrobé de chocolat noir.
Sur une carte Michelin j’ai relié d’un trait de crayon, Eindhoven à Leipzig. Ensuite je repère les musées qui se trouvent le long de ce trait, à une distance de maximum 3 heures de route entre chaque halte. Notre roulotte, sur les voies secondaires, couvre ainsi entre 100 et 150 km.
Mon Garmin est programmé pour éviter les autoroutes.
À Ahlen, en octobre 1993, Theodor F. Leitfeld, un riche collectionneur consolida sa collection d’art et sa villa pour créer un musée. Au fil des ans la fondation qui gère le patrimoine fit adjoindre une aile moderne à la villa classée au patrimoine historique. Le musée organise chaque année, 4 expositions ou l’art contemporain alterne avec des œuvres plus classiques.
Jusque fin septembre on peut admirer les créations d’Ines Braun et Iris Stephan. Pour chaque salle, les deux artistes ont sélectionné un tableau de la réserve du musée et elles ont ensuite laissé libre chemin à leur imagination pour créer des objets, des dessins et des peintures ayant un rapport au tableau choisi. C’est de l’art contemporain comme on l’aime.
Sur le même trait de crayon, à Paderborn, se trouve le Heinrich-Nixdorf MuseumForum dont l’ambition est de retracer l’histoire des technique d’information et de communication depuis la Mésopotamie il y a 5000 ans, jusqu’à mon iPhone aujourd’hui. Selon leur dire, le plus grand musée d’informatique au monde.
Nous y passons une bonne demi journée et on profite du restaurant pour manger des émincés de porc au champignons avec des Spätzle pour moi et un gratin de pommes de terre pour Marleen.
Le musée possède une riche collection d’objets qui retrace l’histoire de l’écriture, des hiéroglyphes au machines à écrire mécaniques, au traitement de texte. Les chiffres et la digitalisation, les noeuds dans les ficelles de Mayas, Ada Lovelace et Babbage, Alan Turing, Bill Gates et Steve Jobs, et Petra le robot qui guide et répond aux questions des visiteurs et qui joue à cache cache avec les enfants.
Le tout est richement documenté et le tracé fléché est intelligent.
C’était la semaine dernière, depuis lors on a continué à suivre le trait de crayon vers l’Est, à l’heure où j’écris ce billet nous somme à 33 km de Leipzig.