19 – 8 Paris # 2 Roux, Duhême et Hammershøj

La marche à pied:

À bord du Chat Lune on n’a pas la télé et on a pas l’intention de l’avoir. Pour apprendre combien de gilets jaunes se sont déplacés le samedi, on écoute France Inter. Pour les nouvelles internationales, nous avons sur nos tablettes, le New York Times online. Pour les potins du pays, également online, on lit le journal De Morgen. 

Un article récent de ce journal, titre: ‘Pourquoi courir est la chose la plus stupide que l’homme se soit mis à faire’. 

Pour rester en bonne santé, il est condamné à bouger et les fameux 10.000 pas par jour sont un minimum à observer. Nos cousins les grands singes n’ont pas ce problème. Ils dorment dix heures par jour et se reposent de la même durée. Malgré cela, même en captivité, ils restent en bonne santé, ne deviennent pas obèses et ne souffrent pas de diabète. 

Nous étions comme eux mais nous avons commis l’erreur, il y a 4 millions d’années, d’abandonner leur style de vie pour devenir des chasseur-cueilleurs. Cela nous a contraint à nous redresser et à courir après nos proies. Toujours selon l’article, en faisant ça, au fil des millions d’années, nos métabolismes se sont transformés et contrairement aux gorilles et chimpanzés, pour garder la forme aujourd’hui, nous devons continuer à galoper. 

Heureusement que Marleen et moi, nous aimons marcher. Nos proies sont les musées et les objets à cueillir se trouvent dans les brocantes et les vide-greniers. À la recherche des uns et des autres, nous n’avons aucune difficulté à cumuler 10.000 pas chaque jour.

La couleur rouge:

Il est de coutume dans le port de déposer sur les quais les objets dont on veut se débarrasser mais qui pourraient encore servir à un autre plaisancier. Ainsi, un fauteuil en tissu feutré rouge bordeaux fit le bonheur de quelques passants qui le trouvèrent plus confortable qu’un banc public. Et puis un jour, je le vis sur la dunette du Talisman. La propriétaire du bateau le nettoyait à l’eau vive. Comme équipement marin, le fauteuil club détonne un peu, mais pour passer une soirée avec un livre et un verre de vin, il fait l’affaire.

Dans le 8e, l’avenue Villiers et les rues adjacentes autour du parc Monceau connurent leur heure de gloire à la fin du dix-neuvième et au début du vingtième siècle. De nombreux banquiers et riches hommes d’affaire y installèrent leurs hôtels particuliers. Ils furent suivis par les artistes, peintres, écrivains et poètes. 

Le musée Jean-Jacques Henner, au 43 de l’avenue de Villiers, est situé dans l’ancienne demeure et atelier du peintre Guillaume Dubufe. Le musée possède la plus importante collection d’œuvres de Jean-Jacques Henner. Tout au long de sa carrière, le peintre utilise le roux comme sa signature. Aujourd’hui, les rousses sont mises en valeur.

« La lumière jette sur la chevelure des rousses des reflets d’incendie et fait valoir le grain satiné de la peau. La lueur fauve, couleur d’or, est la plus vivante, la plus vibrante, la plus discrète aussi par conséquent la plus harmonique et la plus belle. » 

Henri Roujon

Hier matin, une rousse du port, notre amie Sylviane, fait remorquer son bateau, le Colvert, du port de l’Arsenal vers le chantier chantier Nautic Center à Meaux. Elle a commandé un nouveau moteur pour remplacer son ancien à propulsion hydraulique, défaillant.

Les expositions:

 En aval de la Seine, au 1 rue du figuier, dans l’Hôtel de Sens, nous admirons les dessins et les aquarelles de Jacqueline Duhême. L’exposition est intitulée ‘Une vie en couleur, de Matisse à Prévert’. 

L’artiste a commencé sa carrière comme aide d’atelier chez Henri Matisse. En 1949 elle fait la connaissance de Jacques Prévert avec lequel elle se lie d’amitié.  Elle peint et illustre livres et cartons, c’est poétique, la nature et les enfants dominent son œuvre.

Le musée Jacquemart-André présente le peintre Danois Vilhelm Hammershøj, connu pour ses ‘intérieurs’. Comme son ami Carl Holsøe et de son beau-frère Peter Listed ces peintres du début du siècle dernier aiment représenter avec des tons gris et des tonalités douces, les intérieurs dans lesquels ils vivent. Les compositions sont souvent sans personnages. Hammershøj y intègre parfois son épouse vue de dos ou lisant une lettre. En plus des intérieurs, l’exposition retrace les autres thèmes du peintres, paysages nordiques, paysages citadins et nus.

Aujourd’hui la pluie tombe en rafale et il fait froid. Ce n’est pas mieux dans le Nord. Ma sœur Danoise nous envoie une photo du bonhomme de neige qu’elle a fabriqué sur sa table de jardin. 

Nous avons décommandé notre visite à Versailles où nous étions invités par nos amis Fabien et Qing pour flâner dans l’événement ‘Esprit Jardins’.

Peut-être demain.

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2 commentaires pour 19 – 8 Paris # 2 Roux, Duhême et Hammershøj

  1. C’est l’exposition du peintre Vilhelm Hammershøj nous tenterait vraiment, totalement inconnu pour nous, une vrai découverte !
    Bon week-end

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