Ryohei TAMURA est un sympathique japonais que nous avons appris à connaître il y a deux ans dans une brocante boulevard Richard Lenoir. Marleen lui a acheté une veste de kimono rouge en soie.
Il est haut comme trois pommes et s’habille à la japonaise avec un pantalon bouffant noir, un kimono en soie bariolé et un petit chapeau plat en coton à bord étroit.
Nous prenons un rendez-vous chez lui, au 9, villa de l’Ermitage dans le 20e. Marleen souhaite acheter une yukata. Elle envisage aussi de lui vendre une veste de kimono qu’elle ne met plus.
La villa de Belleville est une impasse où on se croit à la campagne.
Notre japonais nous reçoit dans son atelier. Il nous vend une yukata en coton blue marine avec motifs blancs. Il n’à pas usage de la veste mais il nous fait découvrir qu’elle est réversible, ce qui ravit Marleen. Ryohei nous montre également comment cintrer la ceinture d’un kimono.
Le lendemain, le RER C nous conduit à la maison de la culture du Japon à Paris, situé le long de la Seine, entre la tour Eiffel et le pont Bir-Hakeim.
Jusqu’au 15 juin on peut y admirer l’exposition intitulée Otsu-e.
Les Otsu-e ou ‘images d’Otsu’, sont des peintures exécutées au pochoir. Populaire à l’époque d’Edo, du milieu du 17e au milieu du 19e siècle, les images mais aussi des figurines étaient vendues aux voyageurs et aux pèlerins qui empruntaient la route de Kyoto à Edo (aujourd’hui Tokyo). La ville d’Otsu en était le premier relai.
Plus tard dans la semaine, Marleen se rend dans le 20e, au Pavillon de l’Ermitage.
Seul vestige existant du château de Bagnolet, le pavillon fut édifié par Melle de Blois, duchesse d’Orléans, fille légitimée du roi Louis XIV et de la marquise de Montespan.
Intitulées ‘Femmes solidaires et Deux siècle d’aide sociale à Paris’, deux expositions temporaires illustrent le rôle social des femmes et les racines de l’aide sociale à partir de la révolution.
Pendant ce temps je me rend à l’Espace Saint Michel pour voir le film de Renaud Cohen qui retrace le tournage à Marseille d’une série populaire chinoise ‘Une famille de Wenzhou’.
La confrontation et la collaboration des équipes chinoises et françaises illustre et souligne de manière réaliste et drôle les différences culturelles entre les deux peuples.
On trouve à Paris des vestiges historiques à des endroits surprenants. Flâner les rues et sauter d’un métro et d’un bus à l’autre est un de nos plaisirs favoris.
Hier, en revenant du Circul’Livre de la place Michel Audiard, j’avais repéré sur le plan de la ville, le regard de Saux (# 25) de l’aqueduc de Marie de Médicis, situé dans le jardin de l’hôpital La Rochefoucauld.
En 1609, Henri IV et Sully projettent de capter les eaux de Rungis pour alimenter la rive gauche de Paris.
Après l’assassinat du roi et le départ de son ministre, la régente Marie de Médicis reprend le projet. Elle s’y intéresse d’autant plus qu’elle a l’intention de se faire construire un palais sur la rive gauche, l’actuel palais du Luxembourg. Le parc devra s’orner de fontaines et de jeux d’eau.
Le tracé suit en grande partie celui de l’aqueduc de Lutèce. Les architectes royaux ont fait confiance au savoir-faire des Romains.
L’aqueduc est mis en eau le 19 mai 1623. Aujourd’hui, quatre siècles plus tard, il fonctionne toujours.
Pour éviter de faire les longues attentes à l’entrée du musée d’Orsay il faut y aller en fin de matinée lorsque les intéressés songent plus à l’apéro qu’à la culture. Une des ambitions de l’exposition intitulée ‘Le modèle noir de Géricault à Matisse’ est de retrouver les identités des modèles d’atelier restés longtemps anonymes.
Par exemple, à côté du tableau d’Olympia de Monet, le musée expose son carnet dans lequel il a inscrit vers 1862, le nom de « Laure, très belle négresse, 11, rue Vintimille, 3e ». C’est pour cette raison que la femme qui a posé pour la servante d’Olympia est devenue Laure.
En mai, les brocanteurs se réveillent et les particuliers font leur nettoyage de printemps.
Le weekend, Marleen et moi partons chiner, une de nos occupations favorites.
Notre guide est le site suivant: https://vide-greniers.org/75-Paris .
L’esprit ouvert, l’œil aux aguets, nous recherchons les objets insolites, beaux, pas trop volumineux et pas cher. On évite les brocanteurs qui se prennent pour des antiquaires.
Un des plaisirs du sport est d’entamer une discussion avec les vendeurs et bien évidemment de marchander le prix des pièces convoitées. Pour ce faire, Marleen est beaucoup plus douée que je ne le suis. Notre approche, lorsqu’un objet est repéré, est que je m’éloigne pour lui laisser le jeu de la discussion et du marchandage.
Bonjour
Comment acheter un kimono auprès de ce fabricant.