
Le commun des mortels, moi-y-compris, sont persuadés qu’avant la découverte du pétrole en 1969, la Norvège était un pays pauvre.
J’ai eu la curiosité de vérifier cette affirmation et elle est à la fois vraie et fausse.
Fausse, car il s’avère qu’à partir des années 30-40, longtemps avant l’exploitation des gisements pétroliers marins, la Norvège était plus riche que la Suisse et son PNB était le plus élevé des pays européens.
Vraie, car cent ans en arrière, à l’instar de l’Irlande et de la Suède, la famine avait touché le pays. Entre 1825 et le début du vingtième siècle, un millions de norvégiens ont émigré vers les États Unis.
Il y a une vingtaine d’années, au mois de mai, à bord du Harald Jarl, nous avons fait la Hurtigruten, de Bergen à Kirkenes. Onze jours de navigations, 36 ports à l’aller et autant au retour.
Les fjords vus de la mer.
En décembre dernier, j’ai réservé une cabine et un emplacement pour la Roulotte sur le Primula Seaways, un des bateaux de la compagnie DFDS. Cet armateur assure une liaison journalière entre Gand et Göteborg en Suède. Des navires RORO transportent la production des voitures Volvo sorties de l’usine d’assemblage à Gand, mais ils prennent aussi quelques passagers et leur camping cars.
Le départ est prévu pour vendredi à 22:00. On doit arriver à Göteborg dimanche à 15:00.
On sera à 150 km au sud de la frontière norvégienne.
Il y a deux semaines, de retour à Gand venant de Paris, le Chat Lune a été confié au chantier naval Carron Marine à Zelzate.
Nous avons transféré un certain nombre d’objets du bateau vers le mobile home et ensuite complété l’avitaillement du véhicule.
Ces occupations ne nous ont pas empêché d’aller visiter quelques expositions.

Au musée de l’hôpital psychiatrique du Dr.Guislain, deux artistes soviétique exposent ‘Les Archives Transsylvaniennes Agent N37 et le dossier yéti’.
Marta Volkova et Slava Shevelenko partent de l’idée que les services secrets soviétiques ont mené des recherches sur le yéti. Au moyens de documents du KGB, de quelques parties du corps de l’abominable homme des neiges et de leur imagination débridées, les deux artistes nous offrent une reconstitution du fruit des recherches des services secrets.
Les auteurs expliquent que les lettres des commentaires des planches exposées sont grandes car Nicolas Ceaucescu ne voyait plus très bien.
Le reportage est surprenant, les documents paraissent réels, on se laisse presque prendre au jeu.
Dans la salle adjacente, les deux compères présentent le ‘Tungusca scarabées’ un scarabée capable de prendre la forme de n’importe quel objet auquel il est confronté, y compris une pièce de monnaie en or.
Les planches et les objets exposés sont digne d’une salle d’un musée d’histoire naturelle, le scarabée existe.
Nous ne quittons jamais le musée Guislain sans aller admirer la section d’Art Brut. Le curateur change régulièrement les œuvres exposées.
À l’occasion de son vingtième anniversaire, le S.M.A.K. présente ‘De Collectie (I): Highlights for a Future’. On peut y voir 200 oeuvres qui retracent les acquisitions du musée, de son inauguration en 1999 à nos jours. Les plus anciennes ou les plus classiques, tel que la bétonneuse en bois sculpté de Wim Delvoye, la peau de cheval de Berlinde De Bruykere et les dessins de Borremans nous touchent plus que la feuille de papier blanche avec un anneau doré épinglé au bas ou la bicyclette chargée de charbon de bois.
Marleen et moi sommes frappés par la similitude entre les œuvres d’Art Brut du musée Guislain et celles des artistes de l’Art Contemporain du SMAK. Tous un peu fous?


Rentrés à la maison, je me suis empressé de créer une œuvre d’art contemporain, voir ci-dessus.
un petit jaloux
profitez bien de ce merveilleux pays !