
Il est dimanche le 18 août à 15:00, lorsqu’on débarque du Primula Seaways. Nous décidons de ne pas nous arrêter à Göteborg, on explorera la ville à notre retour. Sur le chemin du retour, nous envisageons de prendre ici un ferry pour le Danemark.
Wim, un ancien collègue et ami sur FB, nous recommande chaudement de visiter la ville et le musée Volvo. C’est noté Wim.
On passe la nuit à Kungälv, une vingtaine de kilomètres au nord de Göteborg. Le citycamp est situé en face de la forteresse de Bohus.
À l’entrée du fort, un panneau indique que les visites se terminent aujourd’hui, le 18 août, l’été finit tôt en Suède.
Le lendemain, sur l’E6 vers la Norvège, Marleen repère sur le panneau brun aux lettres blanches, Nordiska Akvarellmuseet.
Nous venons de quitter Kungälv avec l’intention d’aller jusque Halden, mais nous ne pouvons pas laisser passer un musée de l’aquarelle.
On sort de l’autoroute et nous virons vers l’ouest sur l’île de Tjörn en direction de Skärhamn où se trouve le musée.
J’en profite pour reprogrammer le GPS Garmin 770 en mode « éviter les autoroutes ». On ira moins vite, mais c’est plus beau et nous avons le temps.
Le musée offre une exposition temporaire des œuvres de Mats Gustafson, un artiste Suédois qui vit à New York.
L’aquarelliste, né en 1951, commence sa carrière comme illustrateur pour des revues de mode internationales. On retrouve ses compositions dans Vogues, le New Yorker et Visionnaire. Il crée des publicités pour Hermès, Christian Dior, Tiffany & Co., Yohji Yamamoto et Comme des Garçons.
En dehors de la pub, il peint des portraits, des rochers et des têtes de biches. Sa technique est remarquable, j’en suis soufflé, j’ai envie de balancer mes pinceaux et mes couleurs.
Réflexion faite, je me ravise car, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire, les maîtres disent qu’il faut dix ans pour maîtriser l’aquarelle, il me reste sept ans et demi à travailler.
Je n’ai pas peint grand chose les derniers jours, je dois m’y remettre.
Plus tard dans la journée, dans les hauteurs de l’île de Tjörn, on se promène entre les moutons et les sculptures du parc Pinela. Nous sommes toujours en Suède.
La ville de Halden est située un brin au nord de la frontière avec la Suède. Sur la route secondaire que nous empruntons pour la rejoindre, il n’y a pas de poste frontière. Par contre, on se fait arrêter par une équipe volante. La mignonne douanière blonde nous demande où nous allons et si nous avons déjà été en Norvège par le passé. J’explique que nous avons l’intention d’explorer le sud du pays pendant plusieurs semaines. Je rajoute qu’il y a quelques années, nous avons pris le Harald Jarl, un bateau de la Hurtigruten, un ferry mixte qui fait en 11 jours, le trajet de Bergen à Kirkenes et retour. Mon explication lui donne satisfaction, et sans autre forme de procès, elle éponge les goutes de pluie sur son visage et elle nous souhaite un bon séjour en Norvège.
À Halden nous logeons dans un camping situé dans l’enceinte de la forteresse de Frederiksen.
L’idée de loger en haut de la ville au cœur d’un ancien bastion est séduisante.
La visite d’Oslo figurait en haut sur notre liste des choses à faire en Norvège.
Je consulte, je lis, j’étudie les guides et les publications que nous avons récolté à ce sujet.
Je prend note de tout ce qui nous intéresse et j’établis un agenda détaillé, jour après jour, à l’heure près.
Pourtant, le soir du deuxième jour dans la citadelle, en admirant du haut des remparts, le coucher du soleil sur le port de Halden, on décide d’oublier Oslo, ses musées, le Oslo Pass, les bus, les trams, le métro, les embouteillages, les difficultés de parking et les campings hors ville.
Aussi jeudi, le 24 août, sous un ciel gris et une pluie battante qui limite la visibilité à moins de
100 m, nous partons vers l’ouest, en laissant Oslo au nord de notre trajet. On traverse Askim, Drøbak, Asker, Drammen et après 200 km, on campe en sauvage un peu en dehors de Kongsberg.

Vendredi le soleil est revenu. Ce sera pour le prochain billet.