19 – 26 Arendal. Kristansand et le phare de Lindesnes

Dans le voyage ce n’est pas la destination qui compte, mais le chemin parcouru.

Cet adage est particulièrement vrai en Norvège. Le paysage est d’une beauté spectaculaire. Dans la mesure du possible nous ne prenons que les routes secondaires, comme la 41 et la 42 qui nous ont conduit de Rjukan à Arendal en passant par Treunden. Elles serpentes, montent et descendent en permanence, à travers des forêts de sapins, en longeant des falaises, des lacs et des fjords. À la sortie de chaque virage, la vue mérite une photo. Malheureusement, quand on les passe en revue le soir sur nos tablettes, on est déçu car les clichés ne rendent pas la grandeur de la réalité, heureusement, tout reste en mémoire.

Sur notre itinéraire nous traversons des villages et des petites villes. 

Pour identifier ce qui nous intéresse vraiment dans un endroit inconnu, il ne suffit pas de consulter nos deux guides. Internet est devenu aussi indispensable que la loupe à Sherlock Holmes. Sur Wikipedia je trouve toujours une description de la ville, son origine et son histoire. Généralement,  même les plus petites localités ont un site touristique avec leurs incontournables. Tripadvisor donne également une liste des 5, 10 ou 15 choses à faire et à voir dans un lieu concerné.

Il faut en plus consulter les forums et analyser les commentaires des touristes. Régulièrement leurs remarques sont contradictoires, lire entre les lignes demande réflexion. 

À Arendal nous sélectionnons le Bomuldsfabriken Kunsthall. En 1992, la municipalité achète les bâtiments et les terrains d’une ancienne filature pour en faire un musée d’art contemporain. Situé au pied d’une falaise, près d’une ancienne carrière, les architectes de la rénovation construisent un parcours aérien avec des passerelles en acier Corten. 

Le passage démarre au deuxième étage, à l’arrière du bâtiment. Il zigzague le long de la falaise et descend d’un côté par un escalier en bois jusqu’à l’entrée de l’ancienne carrière. De l’autre côté, le pont surplombe une ancienne décharge de ferraille. On l’interprète comme de l’art contemporain. De la falaise, une sculpture métallique représentant une baleine, pointe son nez vers le musée.

À l’intérieur, nous découvrons et nous aimons les œuvres de Louis Moe, un peintre et illustrateur Norvégien du siècle dernier. Dans une autre salle, Jan Håfstrøm, un artiste contemporain, nous séduit par son humour. Il a intitulé le tableau avec les deux camionnettes recouvertes d’un toile bleue, Kalifat. Voir ci-dessous.

De Arendal à Kristiansand, nous longeons la côte sud en passant par Grimstad et Lillesand. Ces deux petites villes côtières avec leurs maisons blanches, leurs marinas et leurs magasins sentent le tourisme d’été. Le musée de la marine à Lillesand est fermé depuis le 10 aout!

Les parkings en ville limitent le temps d’arrêt à 2hrs. Pour passer la nuit on trouve plus loin, un bel endroit le long du Kaldvellfjorden.

Le demain, le samedi 31 août, la roulotte « s’amarre » sur le parking du port de plaisance de Hanesbukta, à 6 km de Kristiansand. L’endroit est recommandé par le guide français. 

À Kristiansand, sur la place du marché, près de la cathédrale, nous découvrons un festival gastronomique des produits locaux. D’un stand à l’autre, on picore ici, un bout de saucisson, là, un morceau de fromage, un smørebrød avec du saumon, un verre de jus de pomme, notre lunch est servi, d’un bout à l’autre du marché. 

Avec 90.000 habitants, la ville est la cinquième du pays. Fondée en 1630 par le roi Christian IV, le centre est en damier et les rues se coupent perpendiculairement, « Kvadraturen ».

Au premier étage du SKML, le musée d’art de la ville on trouve des clichés de cinq photographes nordiques, dont Andres Peterson. L’étage supérieur est dédié à une sélection de la collection du financier Nicolai Tangen. Ce sont des œuvres d’art modernes d’artistes scandinaves, de 1930 à 1980. Asger Jorn du groupe Cobra est le seul nom que nous connaissions. Par contre, comme toujours, les tableaux offrent des ressemblances avec des œuvres de peintres de nos contrées. Les mouvements artistiques ne connaissent pas de frontières. 

Dimanche nous poursuivons notre chemin en empruntant les routes côtières jusqu’au phare de Lindesnes. C’est l’amer le plus au sud de la Norvège. On est à 2518 kilomètres du cap Nord. Le phare actuel est en fonte. Il a été construit en 1915. La première balise fut construite à cet endroit en 1656 pour marquer l’entrée du Skaggerak, le passage entre la mer du Nord et la mer Baltique.

Le lieu est devenu très touristique. La cafétéria vend un ticket d’entrée au site pour la modique somme de 50 NOK, soit l’équivalent de 5€. Nous grimpons en haut du phare et ensuite on fait les tours des anciennes fortification allemandes du mur de l’Atlantique. Il en reste des couloirs souterrains et des socles à canons en béton armé. 

À l’origine il y avait un deuxième phare situé à 3km plus à l’ouest, c’était pour que les bateaux ne confondent pas le phare de Lindesnes avec celui de Skagen, au nord du Danemark, à l’entrée de la Baltique. Il a été mis hors d’usage depuis que le phare actuel est équipé de lentilles Fresnel et de lampe halogène. 

Le centre d’information vend un certificat de passage. On y projette deux films. Un sur l’histoire de la côte sud de la Norvège et un sur les phares.  

Nous passons la nuit sur le parking au bas de l’édifice.

Mon prochain billet relatera notre remontée vers Stavanger.

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