
Pour fuir le vent et la pluie, nous quittons Ålesund vers l’est par la 136. À Dombås, la route est rejointe par la 6, celle qui mène à Oslo.
L’intérieur du pays est moins dramatique que les routes des fjords, mais le paysage est tout aussi beau. Les lacs se succèdent aux plaines de verdure, nous suivons une ligne de chemin de fer.

On fait une halte à Lesjaverk, altitude 633,15 m. L’endroit a un relent de Far West. À gauche de la route un magasin Coop vend à peu près tout ce qui est nécessaire à la survie, des conserves, ses fruits et légumes frais, du matériel de pêche, de ski et de promenade en montage, des accessoires automobiles, des chaussures, des bottes et des survêtements de travail et de pluie. En face, à droite de la route, la gare de chemin affiche un train par heure dans chaque direction, de Andalsnes à Oslo en passant par Lillehammer. C’est notre prochain arrêt après Ålesund.
Nous grimpons la colline et campons au pied des tremplins de saut des jeux Olympiques de 1994.
La vue est spectaculaire, à la fois sur les tremplins et sur la ville en contrebas.

Le soleil est couché, on s’apprête à fermer la roulotte pour la nuit. J’entend au loin, un couinement et des bruits de glisse. Le remonte pente est en fonctionnement, de puissants projecteurs illuminent le stade. Une dizaine de jeunes filles, vêtues de combinaisons noires en matière souple, s’exercent au saut sur les deux tremplins. Avant chaque saut, des puissants jets d’eau aspergent l’herbe artificielle des pentes d’atterrissage.
Il s’agit d’un entraînement d’une équipe allemande. En journée, le lendemain matin, des élèves de l’école de ski locale prennent la relève.
À Hamar, plus au sud sur notre trajet, la galerie d’art appelée Sagbladfabrikk, expose des œuvres du peintre surréaliste norvégien Jan Baker. Nous aimons beaucoup, voir ci-dessous.
On hésite, car nous voulions éviter les grandes villes, mais la tentation est trop forte, et on se parque près du Astrup Fearnley Museum of Modern Art.
Hervé Missiaen m’a fait découvrir l’application EasyParc qui permet de payer les redevances de parking par téléphone. Un avantage du système est qu’il permet à distance, de rajouter du temps de parking, si nécessaire. Aussi, lorsqu’on quitte l’emplacement avant l’heure prévue, le décompte stoppe et on ne paye que le montant correspondant au temp d’arrêt.
Les salles du musée Astrup Fearnley, coté gauche face au fjord, sont entièrement dédiées à Gilbert et George. Leurs œuvres sont surdimensionnées, politiques, sexuelles et pipi-caca.
Dans l’autre aile du musée, Daniel Hirst nous séduit un peu plus.
En retournant vers la roulotte, nous découvrons dans la galerie privée Fine Art, les photos en noir et blanc de David Yarrow. Elles sont époustouflantes et valorisent notre détour par Oslo.
Pour notre dernière nuit en Norvège, nous campons dans la forteresse Frederiksten à Halden. Le camping est fermé pour la saison mais les emplacement sont disponibles et quelques autres mobile homes s’y sont installés.
En fin de journée, un chat gris affectueux, vient nous rendre visite. On suppose qu’il est perdu et je lance un sms sur le numéro qui figure sur son collier. Trine Folmoe répond que c’est son chat, il s’appelle Masterpiece et il aime se promener dans le camping. Il rentre toujours à la maison où l’attend son frère, un chat plus casanier. Elle m’envoie le témoignage de l’affection des deux félins. Nous échangeons quelque messages, il se avère que Trine est artiste peintre et que son mari est photographe. Pour faire sa connaissance cliquez sur son lien http://trinefolmoe.no

J’ai pris de retard dans les écrits mais dans mon prochain billet, je rattraperai le temps perdu.
Uddevalla, Göteborg, Aalborg, Viborg et Laven.